Anne Genetet est la sixième ministre de l’Education nationale en sept ans, la quatrième en neuf mois.  Image : Getty

Après plusieurs semaines de consultations, le gouvernement de Michel Barnier a été détaillé ce samedi 21 septembre 2024. C’est finalement Anne Genetet qui est nommée ministre de l’Education nationale et succède à Nicole Belloubet.
Inconnue du grand public, Anne Genetet est ainsi la sixième titulaire du portefeuille en sept ans, la quatrième en neuf mois

Un choix vivement critiqué

Suite à cette annonce samedi, plusieurs organisations syndicales sont en colère et critiquent ce choix. Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du syndicat enseignant SNES-FSU, a par exemple expliqué sur BFMTV ce dimanche 22 septembre avoir accueilli la nouvelle avec « beaucoup de colère », « face à une forme de mépris affiché envers l’Éducation nationale ».

Pour elle, il s’agit d’une « nouvelle ministre de l’Education nationale qui ne connaît pas les dossiers, qui n’a jamais traité ces sujets et qui vraisemblablement a été nommée parce qu’elle a été poussée par Gabriel Attal pour poursuivre la politique du choc des savoirs qui est pourtant contestée, désavouée dans les urnes ».

Le SNES-FSU dénonce également une « erreur de casting au regard des enjeux de l’école » et un « spectacle affligeant »  :

Anne Genetet s’apprête ainsi à découvrir l’une des administrations les plus exigeantes de l’État. L’ancienne médecin aura des dossiers urgents à traiter, à commencer par la crise d’attractivité du métier, l’application de la réforme de la formation initiale des enseignants ou encore les suites du « choc des savoirs ». Une série de mesures annoncées par Gabriel Attal en décembre 2023 qui ont crispé la communauté éducative. 

Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, principal syndicat du premier degré, voit dans la ministre un « clone de Gabriel Attal pour continuer la politique engagée ».

De son côté, Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa, pointe du doigt « la grosse instabilité ministérielle qu’on a pu connaître ces dernières années » et espère au ministère « quelqu’un qui ouvre le dialogue social, le respecte et est à l’écoute de l’expertise des professionnels ». Elle a également exprimé sur FranceInfo sa vive inquiétude, rappelant qu’Anne Genetet n’a « sur le papier, aucune expertise dans le domaine de l’école ».

Enfin, Eric Nicollet, secrétaire général du SUI-FSU, a publié un tweet dans lequel il exprime son avis concernant la nomination de la nouvelle ministre :