Gabriel Attal souhaite faire du brevet un véritable examen d’entrée au lycée. Image : Getty

Lundi 1er juillet et mardi 2 juillet, plus de 800 000 collégiens passeront le diplôme national du brevet des collèges (DNB). Des dates particulièrement tardives si l’on compare avec l’an dernier où les épreuves s’étaient déroulées du lundi 26 au mardi 27 juin 2023. Ce changement est issu de la volonté de l’ancien ministre de l’Éducation nationale et actuel Premier ministre Gabriel Attal de « reconquérir le mois de juin ».

Les candidats débuteront avec les épreuves de français (9h – 12h15) et de mathématiques (14h30 – 16h30) le lundi, avant d’enchaîner le lendemain avec l’histoire-géographie (9h – 11h), les sciences (13h30 – 14h30) et les langues vivantes (réservées aux candidats individuels de 15h à 16h30).

Un diplôme plus difficile à obtenir cette année

Le calendrier n’est toutefois pas le seul changement pour le DNB 2024. Cette année, le diplôme devrait également être plus difficile à obtenir pour les candidats avec la fin des correctifs académiques. Dans le détail, ce dispositif consistait à gonfler artificiellement les notes des élèves afin de remonter les notes des territoires où les examens sont les moins réussis. « Le taux de réussite au brevet cette année va probablement baisser de manière importante », prévenait alors Gabriel Attal en mars 2024. Pour rappel, l’an dernier, le taux de réussite au brevet était de 89,1%.

Et la difficulté de l’épreuve devrait se corser encore davantage à l’horizon 2025. Si cette année l’obtention du brevet ne conditionne pas encore le passage en classe de seconde pour les élèves (ce dernier étant soumis à une validation du conseil de classe), cela devrait être le cas pour l’an prochain.

En 2025, le DNB deviendra un véritable examen d’entrée au lycée

L’objectif pour Gabriel Attal est de revaloriser un diplôme qui pâtit actuellement pour lui d’une « dévalorisation des notes » et d’un « affaissement du niveau d’exigence ». Ainsi, le DNB deviendra un véritable examen d’entrée au lycée. Les élèves qui n’auront pas obtenu le brevet ne redoubleront pas nécessairement leur 3e mais seront orientés vers une classe « prépa-seconde », pour une remise à niveau générale.

Une autre mesure qui entrera en vigueur elle aussi en 2025 concerne le barème des épreuves terminales. Si aujourd’hui le contrôle continu représente 50 % de la note finale, il ne pèsera plus que 40% l’an prochain. Les épreuves du DNB compteront donc pour 60%. De plus, le contrôle continu se basera « sur les notes réelles obtenues par les élèves tout au long de l’année », plutôt que sur le système par compétences aujourd’hui appliqué.