Les personnels de l’Ecole sont invités à se joindre à la grève interprofessionnelle du 1er octobre 2024. Image : Getty

Nommée ministre de l’Education nationale ce 21 septembre, Anne Genetet affrontera mardi 1er octobre une première grève dans l’éducation. Des syndicats ont en effet invité les personnels éducatifs à se joindre à la mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites organisée ce jour-là.

Salaires, moyens et abrogation de la réforme des retraites

Le Snes-FSU, syndicat du second degré, appelle notamment à manifester le 1er octobre pour réclamer des « mesures d’urgence » pour l’augmentation des salaires. « Il faut attendre 17 ans après la titularisation pour gagner 400 euros de plus », dénonce ainsi le Snes dans un communiqué. Il revendique également la création d’emplois dans les établissements, indiquant que « le second degré public a besoin de 45 257 emplois d’enseignants en plus pour retrouver le taux d’encadrement de 2006 ». Enfin, le syndicat se joint à la protestation contre la réforme des retraites, estimant que son abrogation « reste une urgence sociale et démocratique ».

« Une volonté de maintenir la politique de Gabriel Attal, pourtant rejetée »

De son côté, la CGT Educ’action déplore le « très mauvais signal » envoyé aux personnels de l’Education par la nomination d’Anne Genetet qui, « plutôt connue pour les questions de Défense n’est pas experte des questions d’Éducation ». Pour le syndicat, cette nomination « semble signifier la volonté de maintenir coûte que coûte la politique de Gabriel Attal, pourtant rejetée par l’écrasante majorité des personnels ». Il invite le monde éducatif à se joindre à la grève du 1er octobre, afin de gagner « des moyens et une politique ambitieuse pour mettre en œuvre un autre modèle d’École », et abroger la réforme des retraites.

Quant au Snuipp-FSU, il appelle les personnels du 1er degré à se mettre en grève « pour exiger plus de moyens ». Il réclame en particulier une revalorisation pour tous, puisque « les salaires des PE, PsyEN et AESH sont en berne », et « ceux des enseignantes et enseignants sont inférieurs à la moyenne des pays de l’OCDE ». Il dénonce aussi « les classes surchargées, la précarité que subissent les AESH, le manque de postes ou de places pour répondre aux besoins des élèves en situation de handicap », et demande « des moyens supplémentaires pour le bon fonctionnement de l’école publique ». Enfin, il se joint aux exigences d’abrogation de la loi retraites exprimées par les autres syndicats.