La ministre de l’Education nationale souhaite remettre les concours enseignants à bac+3, pour lutter contre la pénurie d’enseignants. Image : Getty

Dans un entretien accordé au Parisien ce week-end, Elisabeth Borne, ministre de l’Education nationale, déclare qu’elle « souhaite que le recrutement des professeurs puisse se faire dès les concours de 2026 à partir du niveau Bac+3″ et non plus à bac+5 comme aujourd’hui. Les candidats seront ensuite formés pendant deux ans en vue de l’obtention de leur master. Cette mesure vise à lutter contre la pénurie d’enseignants, en baissant le niveau d’études requis de deux ans pour avoir le droit de passer les concours. On reviendrait alors à ce qui existait avant la réforme de la masterisation des concours enseignants de 2010, où tous les concours enseignants étaient ouverts à bac+3.

Pour les syndicats enseignants, même si certains y sont favorables, cette mesure ne suffira pas à contrer la crise des vocations. Laurent Festhauer, secrétaire académique du Bas-Rhin de la CGT, cité par BFM-RMC, explique ainsi que « Ce n’est pas la licence ou le master qui sont des freins à l’attractivité, ce sont les salaires. Quand on a des enseignants qui commencent au SMIC c’est là que le bât blesse. »

Déqualification ou meilleure formation ?

Sans parler de l’incidence à proprement parler sur l’attractivité du métier, les enseignants sont partagés sur la mesure et ses effets sur le parcours d’étude. Déqualification ou réelle chance d’être formé pendant deux, ans, les avis divergent :