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Les organisations lycéennes UNL et FIDL, et syndicales CGT Éduc’actionSnes-FSUSnep-FSUSnuep-FSUSnetap-FSUSud ÉducationSNCL – FAEN, CGT-AGRI et SIES, se mobilisent aujourd’hui. Ce mouvement en deux temps, initié le 17 janvier dernier par « une journée nationale d’actions » s’achève par « une grève massive » ce jeudi 24 janvier. Dans le détail, l’intersyndicale exige  « le retrait de la réforme des lycées, du baccalauréat et de Parcoursup, l’abandon du projet de service national universel, l’arrêt des suppressions de postes, l’augmentation des salaires, et le respect de la liberté d’expression et de manifestation ». 

Par ailleurs, la volonté du ministre de l’Éducation de porter « à deux le nombre d’heures supplémentaires obligatoires » fait également réagir les syndicats. Ces derniers estiment que « l’augmentation importante des heures supplémentaires censée pallier les 2 450 suppressions d’emplois dans le second degré ne fera qu’alourdir la charge de travail des personnels et laissera des établissements en difficulté. » D’après les organisations syndicales en grève, les « heures supplémentaires doivent rester un choix et ne peuvent être une réponse à la hausse des effectifs annoncée » comme on peut le lire sur Stopmepris.fr.

L’intersyndicale déplore que toutes les réformes en cours, et celles à venir au sein de l’éducation nationale, se préparent dans un contexte de rentrée « marquée par l’amplification des suppressions de postes dans le second degré alors qu’il accueillera davantage d’élèves à la rentrée 2019″. Par cette journée de mobilisation, les manifestants souhaitent ainsi mettre en lumière les conditions de travail des élèves et des personnels qui d’après eux vont continuer de se détériorer.

6 Français sur 10 soutiennent la grève des enseignants

D’après un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour FranceInfo et Le Figaro publié le 23 janvier, près de 6 personnes interrogées sur 10 déclarent soutenir la grève des enseignants prévue aujourd’hui. Une large majorité de Français est contre la baisse du nombre de postes dans l’Éducation nationale. Le soutien à cette grève s’explique en partie par l’opposition des Français aux suppressions de postes dans l’éducation.

Les sondés se disent également favorables à l’augmentation des salaires des enseignants, qu’ils jugent « compétents » (70%) et « efficaces » (55%). 78% du panel interrogé pense qu’en matière d’éducation, on ne peut pas « supprimer de postes si l’on veut que l’enseignement reste de qualité ».

 

*Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1 003 Français interrogés par internet les 22 et 23 janvier 2019, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

 

Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse communiquait, à 14h, les taux de participation au mouvement de grève de ce jour pour la totalité des académies en France métropolitaine :

Moyenne générale pondérée : 3,61%
Moyenne enseignants pondérée 4,24%
Moyenne pondérée des enseignants du 1er degré 0,59%
Moyenne pondérée des enseignants du second degré 7,64%