Dans une note d’information du mois de mars 2019, la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) révèle que « 5,6 % des élèves du second degré public ont été absents, de façon non justifiée, quatre demi-journées ou plus par mois, en moyenne, et sont ainsi considérés comme absentéistes ».

Un chiffre en hausse de 0,7 point puisqu’en 2016 – 2017, le taux était de 4,9%. Dans le détail, le taux d’absentéisme moyen annuel est de 3,2 % dans les collèges, de 6,8 % dans les lycées d’enseignement général et technologique (LEGT) et de 18,3 % dans les lycées professionnels (LP).

Par ailleurs, la proportion d’élèves absentéistes varie sensiblement « selon le type d’établissement et d’un mois à l’autre, avec une tendance à l’augmentation en fin d’année scolaire et au mois de mai » ajoute la Depp.

Les lycées professionnels particulièrement touchés

L’absentéisme dans les lycées professionnels est en hausse pour l’année 2017 – 2018 de 0,5 point. La Depp explique d’ailleurs cela par l’indice de position sociale (IPS) d’un établissement et « le profil social défavorisé des élèves qu’ils accueillent » ajoute la Depp.

Ainsi, au mois de janvier 2018, le taux d’absentéisme moyen des établissements les plus favorisés socialement est de 2,1 %. Il est en revanche de 11,6 % pour le quart des établissements les plus défavorisés socialement.

 

© Depp / Education.gouv.fr

 

En raison de toutes leurs absences non justifiées, de septembre 2017 à mai 2018, les élèves perdent en moyenne « 1,6 % du temps d’enseignement, tous types d’établissement confondus ». Ce résultat est semblable à celui de l’an dernier, aussi bien pour les lycées généraux et technologiques (2 % cette année contre 1,8 % en 2016-2017) que pour les collèges (1 % contre 0,9 %). En revanche, la proportion augmente en lycée professionnel et atteint le niveau de deux ans auparavant (4,6 % en 2017-2018 contre 4 % en 2016-2017 et 4,5 % en 2015-2016) révèle ainsi la note de la Depp.

Pour contrer l’absentéisme, Jean-Michel Blanquer, devrait annoncer de nouvelles mesures dans le cadre du « plan d’actions pour la protection de l’école ». Ce dernier doit en effet contenir un plan de lutte contre l’absentéisme, et « le sujet des allocations pourrait alors concerner les sujets d’absentéisme » avait déclaré le ministre le 20 mars dernier sur Cnews.