Le ministère de l’Education nationale a publié en cette rentrée scolaire son plan pour lutter contre les violences à l’école. La circulaire parue au B.O du jeudi 5 septembre détaille les mesures de ce plan.
Concrètement en cette rentrée peut-on lire sur la page du ministère dédiée à la protection des personnels « près de 85 % des académies ont déjà établi des partenariats avec les forces de l’ordre » et la totalité des personnels de direction sera formée à la gestion de crise en 2021-2022.
Parmi les nouveautés de cette rentrée, on note la mise en place d’un « référent violence en milieu scolaire » : « les directeurs d’école et les chefs d’établissement ont désormais pour interlocuteur un référent violence en milieu scolaire, nommé auprès de l’IA-Dasen, dans chaque département ».
Trois guides d’accompagnement
Trois guides vont par ailleurs être envoyés aux personnels :
Deux guides d’accompagnement en cas d’incivilité ou d’agression dans le cadre de leur fonction (premier et second degrés) et un guide d’accompagnement lorsqu’une plainte est déposée contre les personnels de l’Education nationale.
Dans ces guides, on lit en particulier pour les violences les plus graves, qu »une réponse systématique sera donnée, qu’elle soit disciplinaire et/ou pénale, à visée éducative », qu' »un accompagnement des victimes pour leur permettre de poursuivre leur scolarité/l’exercice de leurs fonctions au sein de l’établissement dans les meilleures conditions », et qu’enfin « des travaux d’intérêt général font partie des sanctions possible », en lien avec l’Agence nationale pour le travail d’intérêt général (Antig) créée fin 2018.
Des internats tremplin et un PAR
On note également que pour les élèves en « rupture profonde » seront créés des internats tremplin, qui remplaceront les actuels internats-relais. Les internats tremplins « proposeront un encadrement pédagogique et éducatif renforcé selon un cahier des charges défini au niveau national. » « L’objectif est de disposer dans chaque académie d’au moins un internat tremplin à horizon 2022 » indique le B.O du jeudi 5 septembre.
Dernier point : la responsabilisation des parents. Les textes publiés dans la circulaire prévoient ainsi la mise en place d’ « un protocole d’accompagnement et de responsabilisation des parents (PAR) établi entre les parents ou les représentants légaux de l’élève et l’IA-Dasen lorsqu’un élève a fait l’objet de deux exclusions définitives au cours de la même année scolaire. »
Il est bon, et je le note, que le Ministère s’émeuve des violences perpétrées dans les établissements scolaires, mais il serait préférable d’éduquer les parents de ces enfants violents ! Les recommandations ne suffiront pas. J’espère que le protocole d’accompagnement et de responsabilisation des parents prévoit également des sanctions pour ces derniers qui, seuls, les méritent.
Car je ne vois pas en quoi les professeurs seraient en mesure de corriger une mauvaise éducation de départ.
Nulle disposition prise au seul plan administratif ne pourra modifier les comportements qui ont pris racine EN DEHORS du système scolaire !
Alors, nous comprendrons enfin qu’il est nécessaire d’intervenir d’abord au sein des familles.
La prévention est le meilleur atout, les sanctions n’étant pas le médicament par excellence pour guérir notre société de ses multiples maux.
Pénétrer les familles par le biais des médias, par la présence d’accompagnateurs de famille, par la création dans les villes de lieux dans pouvant recevoir les familles en difficulté éducationnelle. Nombreuses sont les pistes. Il faut tout simplement que ceux qui nous gouvernent et qui disposent des moyens pour agir priorisent des actions en direction des familles.
Finalement, du bruit pour pas grand chose…
Comme pour le portable qu’il faut rendre à la fin de la journée dans tous les cas ! Et qui ré apparaît et qui re dérange le lendemain…
Le code de l’Education est inchangé et il n’y a rien contre les comportements qui dérangent les élèves en premier puis les professeurs.
Il est toujours impossible:
de donner des TIG (travaux d’intérêt généraux) si les parents ne sont pas d’accord,
il n’y a rien contres les élèves harceleurs à qui la seule sanction possible est l’exclusion rarement prononcée,
les changements d’emploi du temps pour laisser respirer les élèves victimes, la fouille des sac, la confiscation des portables…. rien…
rien, rien et rien pour soutenir l’autorité au quotidien des professeurs seuls face à des élèves perturbateurs… qui nuisent à la majorité des élèves qui veulent s’en sortir et progresser…
Toujours la même bienveillance face aux comportements agressifs ou simplement égoïstes… les élèves les plus faibles sont les premières victimes s’ils ne peuvent partir dans le privé ou dans des collèges loin loin des REP…
La lâcheté du système face aux élèves (perturbateurs et victimes) laisse les personnels seuls et sans soutien face à des lois et codes de l’Education toujours bienveillants et surtout « positifs et éducatifs' »… à vomir.