L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) a été missionné par le gouvernement afin de sonder les jeunes volontaires du Service national universel (SNU). L’enquête a été menée du 16 au 28 juin 2019 auprès de 2000 volontaires issus de classes de seconde.
Cette première phase, appelée « séjour de cohésion », a duré deux semaines durant lesquelles les jeunes ont vécu dans une maisonnée de dix personnes de leur âge, et ont enchaîné différentes activités telles que l’apprentissage des premiers secours ou encore l’initiation à la citoyenneté. Le SNU devrait normalement être rendu obligatoire dès 2026.
Sport, sécurité et défense ont intéressés les volontaires
Après quatre mois de consultation, les premiers résultats de l’enquête viennent d’être rendus publics. Ils révèlent que 94% des jeunes sont satisfaits de leur séjour de cohésion, et que près d’un volontaire sur deux (49 %) se déclare très satisfait. Par ailleurs, une large majorité (84%) de ces jeunes interrogés pensent qu’une généralisation du SNU tel qu’ils l’ont vécu serait utile.
A propos du programme, les activités sportives, les discussions sur la sécurité et la défense ont le plus intéressé les volontaires. Les « temps démocratiques » organisés le soir lors de débats ont également été plébiscités.
L’ambiance a, elle aussi, fortement convaincu : 56% se sont dit attirés par « l’esprit et l’ambiance » du SNU et 3 jeunes sur 4 ont enfilé l’uniforme principalement pour rencontrer de nouvelles personnes. Ils ne sont que 40% à y avoir vu un « moyen de servir la nation ».
Le SNU entre désormais dans sa deuxième phase : la moitié de ces jeunes volontaires au SNU accomplissent, pendant les vacances de la Toussaint, une « mission d’intérêt général » auprès d’une association, de l’armée, de la police, des pompiers ou d’une collectivité.
Ce « service » a convaincu les jeunes, nous dit-on. MAIS, ces jeunes là étaient des volontaires ! Il en sera tout autre lorsque, hélas, cette obligation va s’appliquer à tous. Beaucoup n’en tireront aucun profit, ce sera même une corvée comparable à l’ancien service militaire que nous avons subit, accompagné d’une perte de temps et une interruption dans les études. Sans compter que cela va couter « un pognon de dingue » (comme disait l’autre …). Alors, pourquoi pas le proposer uniquement aux volontaires ?
Coût de cette opération ?
Et pendant ce temps les centres de vacances se meurent faute d’une politique nationale de promotion des séjours collectifs pour enfants et adolescents.
Rappel: chaque année, en France,
1 enfant sur 3 ne part JAMAIS en vacances!