En début de semaine dernière, Jean-Michel Blanquer présentait des pistes pour la réouverture des établissements scolaires prévue le 11 mai prochain. Dans une interview accordée à France 24 et RFI vendredi, le ministre de l’Education nationale a évoqué cette rentrée prochaine. Un besoin « indiscutable » selon lui.
Les personnels vulnérables « travailleront à distance »
« Il se joue sous nos yeux une catastrophe éducative mondiale, qui est le décrochage de millions d’élèves de l’école à l’échelle du monde, a expliqué le ministre. Les conséquences peuvent être graves à court, moyen et long terme. On ne saurait sous-estimer ce problème ».
Par ailleurs, « la très grande majorité des élèves comme des professeurs ont envie de retrouver la réalité scolaire », selon Jean-Michel Blanquer. « J’ai de multiples témoignages de cela, a-t-il assuré. Les professeurs aiment leur métier, ça s’est d’ailleurs beaucoup vu dans la période de confinement, avec un contact très volontariste avec les élèves ». Néanmoins, les personnels à risque n’auront pas à venir. « Certains qui ont une vulnérabilité de santé, ou ont un proche qui ont une vulnérabilité de santé ne viendront pas. Eux aussi travailleront à distance quand c’est nécessaire », a indiqué Jean-Michel Blanquer.
Les augmentations de salaire des enseignants revisitées ?
Le ministre de l’Education nationale a également laissé entendre que le modèle pédagogique français pourrait être rénové pour s’inspirer des Allemands ou des Anglo-saxons. « Je suis très favorable à ça, je l’ai dit avec la ministre des Sports française largement avant la crise, a-t-il rappelé. Des expérimentations sont déjà enclenchées en France. Le déconfinement va favoriser des activités de ce type puisque parmi les choses que nous allons proposer aux collectivités locales, il y aura le 2S2C : Sport santé culture civisme. Ce seront des moments périscolaires où les élèves pourront être en petits groupes pour des activités notamment d’épanouissement physique et d’éducation à la santé. »
Enfin, Jean-Michel Blanquer a évoqué l’impact de la crise sur les augmentations de salaire des enseignants prévues ces prochaines années. « En matière d’économie et de finances publiques, tout raisonnement mérite quand même d’être revisité, c’est évident », a-t-il souligné. « Mais je vais faire mon maximum pour ne pas dévier de la route que nous avons commencé à prendre. Pour le budget 2021 nous avions déjà programmé une augmentation de rémunération importante ».
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