« À la rentrée 2017 près de 707 800 enseignants sont en poste au sein de l’Éducation nationale. La très grande majorité d’entre eux (96.1%) y sont toujours à la rentrée suivante », écrit la Depp dans une nouvelle note publiée en mai 2020. Parmi ce chiffre, la quasi-totalité restent sur des missions d’enseignement mais plus de 3000 enseignants (0.5%) se sont tournés vers une activité non enseignante au sein de l’Education nationale en 2018 : animation pédagogique, direction d’établissement, inspection, etc.
Autres éléments : 2,3 % des enseignants ont quitté définitivement l’Éducation nationale, 0.7% sont partis temporairement et 0.9% ont pris un congé (congé parental, congé long) à la rentrée 2018. Au total, ils sont près de 27.300 enseignants, soit 3.9%, à avoir quitté la salle de classe entre la rentrée 2017 et celle de 2018.
200 démissionnaires en plus chaque année
Parmi les sorties temporaires pour au moins un an : 3 600 enseignants ont pris une disponibilité, soit 0,5 % de ceux en poste à la rentrée 2017 et 1 510 ont effectué un détachement dans une autre administration (0,2 %).
A la rentrée 2018, 2,3 % des enseignants en poste à la rentrée précédente ont définitivement quitté l’Éducation nationale, soit 16.075 enseignants. Il s’agit pour la grande « majorité de départs en retraite (1,9 %), 0,1 % sont dus à des décès et 0,1 % à des licenciements qui ont lieu en fin de période de stage. », précise la Depp. Enfin, 0,2 % des enseignants, soit 1 417, ont démissionné entre la rentrée 2017 et 2018. Ce pourcentage « augmente puisqu’il était de 0,08 % en 2013-2014. », note la Depp, ajoutant que « la hausse des démissions est sur ces cinq dernières années d’environ 200 démissionnaires en plus chaque année. »
Ces démissions touchent davantage les professeurs des écoles : leur taux de démission est de « 0,24 % contre 0,18 % des certifiés, 0,14 % des agrégés et 0,10 % des PLP ». Mais les démissions sont surtout beaucoup plus fréquentes parmi les enseignants stagiaires, quel que soit le corps : « 2,6 % d’entre eux démissionnent contre 0,3 % des titulaires ayant moins de cinq ans d’enseignement et moins de 0,1 % de ceux qui enseignent depuis au moins cinq ans. », peut-on lire.
Les démissions des enseignants stagiaires peuvent s’expliquer « par la hausse des ouvertures de postes aux concours », prévient la Depp.
En prenant en compte les démissions, les licenciements et les disponibilités, ce sont au total 6 % des stagiaires présents à la rentrée 2017 qui ne poursuivent pas dans l’enseignement l’année suivante. « Ce constat peut s’inscrire dans un phénomène plus global de mobilité professionnelle plus forte chez les jeunes travailleurs que chez les plus anciens. », estime enfin la Depp.
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