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Depuis mardi 6 octobre, les salles de cours ainsi que les amphithéâtres ne peuvent être remplis qu’à 50% de leur capacité maximale. Une mesure qui s’applique uniquement dans les établissements d’enseignement supérieur des zones d’alerte renforcée et maximale. En début de semaine, la ministre Frédérique Vidal avait précisé dans un communiqué de presse que « tous les espaces d’accueil étaient concernés » : espaces d’enseignement, espaces de restauration, bibliothèques universitaires…

Augmentation des contaminations

Cette mesure a été prise pour faire face à l’augmentation du nombre de contaminations dans les universités. A Lille, l’université faisait, par exemple, état de 208 cas confirmés de Covid-19 au 24 septembre, puis de 263 cas au 1er octobre. Dans la région Ile de France, « près de 800 cas de Covid-19 ont été décelés chez les étudiants depuis début septembre » sur 705.000 étudiants, rapporte France Inter.

Par ailleurs, selon le dernier bulletin de Santé Publique France publié début octobre, le milieu scolaire et universitaire représente toujours la première source de clusters en cours d’investigation. Sur les 1001 clusters en cours d’investigation, 359 ont été recensés en milieu scolaire et universitaire (soit 35.9 % du total). Parmi les 2830 clusters avérés en France, 551 ont été identifiés à l’école et à l’université dont 33% comptabilisés dans l’enseignement supérieur. Un constat relativement alarmant.

« Les universités ne doivent pas être fermées »

Invité sur RTL ce jeudi 8 octobre, le Président de Sorbonne Université, Jean Chambaz, a déclaré que « les universités ne sont pas des foyers de contamination. Nous déclarons les cas mais les cas ne se déclarent pas à l’université, ça veut simplement dire que nous les traçons correctement. » Il estime que le virus se transmet « lors de soirées étudiantes ou lors d’événement privés en dehors des universités ». Pour lui, il faudra démontrer « que les universités par le sérieux dont elles font preuve dans la lutte contre l’épidémie, peuvent continuer éventuellement à fonctionner avec cette jauge à 50% mais ne doivent pas être fermées. » Dans le cas contraire, le Président de Sorbonne Université estime que « c’est un risque de décrochage pour nos étudiants, ils ont besoin de venir pour travailler ensemble et apprendre la méthodologie pour étudier ».

Comme l’expliquait Les Echos, plusieurs universités avait déjà anticipé l’annonce. À Lille ou Rennes 2, les universités s’étaient organisées en conséquence en fonctionnant en « demi-jauge » dans les amphithéâtres. L’université Panthéon Sorbonne a, de son côté, mis en place, tous les enseignements selon un système d’alternance (semaine A, semaine B) tandis qu’à Tours, l’université a fourni du matériel à ses enseignants : 600 ordinateurs, casques et caméras.