Après les médecins de l’Education nationale, c’est au tour des infirmières scolaires de dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail en cette période de pandémie. Elles organisaient, ce jeudi 26 novembre, un Congrès extraordinaire à l’initiative du syndicat SNICS-FSU.
« La charge de travail devient intenable »
Déjà en sous-effectifs avant la crise sanitaire, les infirmières scolaires ne parviennent plus à faire face à leurs nouvelles tâches. « La charge de travail devient intenable, alertait hier dans 20 minutes la secrétaire générale du Snics-FSU, Saphia Guereschi. On a des collègues en burn-out, qui démissionnent, beaucoup cherchent à sortir de l’Education nationale… ».
En effet, en plus de leurs missions habituelles auprès des élèves, les infirmières scolaires doivent, depuis quelques semaines, s’occuper la gestion des cas contacts dans leur établissement pour soulager l’ARS. Lorsqu’elles ont, en plus, été chargées de réaliser les tests antigéniques sur les personnels, cela a été « la goutte d’eau », selon Saphia Guereschi dans La Provence. « Cette mission de tests dans les établissements peut très bien être donnée à des infirmières libérales ou encore aux pompiers ou aux personnes des services de sécurité civile, car nous, nous sommes en surcharge de travail et les élèves ont besoin de nous ».
Du « volontariat contraint » pour les tests antigéniques
Si, dans le Figaro, le ministère assure que pour ces tests, il est possible, « si nécessaire », de faire appel aux « sapeurs pompiers et secouristes », Saphia Guereschi n’est pas de cet avis. « On nous a dit que ces tests se faisaient sur la base du volontariat, mais en réalité c’était du volontariat contraint par les autres collègues », a-t-elle expliqué. « Les infirmières scolaires ont expliqué lors du congrès qu’elles avaient accepté de se porter volontaires seulement parce qu’elles n’avaient pas conscience que d’autres auraient pu être sollicités pour effectuer ces tests, comme les infirmiers libéraux ».
D’autant plus que ces nouvelles missions se font au détriment de leur cœur de métier. « On a besoin d’être disponible à 100% pour pouvoir répondre aux besoins des élèves », expliquait ainsi Mélanie Dhaussy, secrétaire académique du Snics-FSU de Rouen, sur France Inter. « Ils ont encore plus besoin de nous à cause de la Covid et de toutes les conséquences que cela a sur leur santé ».
Dans une lettre ouverte adressée le 10 novembre au ministre de l’Education nationale, le SNICS-FSU estime qu’il faut « créer des postes infirmiers en urgence et les pourvoir grâce aux listes complémentaires du concours ».
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