Dès la rentrée 2021, une nouvelle voie d’accès à la préparation du concours de professeur des écoles sera possible dans 24 universités, dès la première année de licence.
« À compter de la rentrée 2021, les bacheliers qui se destinent à devenir professeurs des écoles pourront s’inscrire dans un parcours préparatoire au professorat des écoles adossé à une licence généraliste. Les étudiants, tout en obtenant un diplôme national de licence, bénéficieront d’un enseignement spécifique dispensé en lycée afin de mieux appréhender le métier » indique le ministère de l’Education nationale.
Le ministère de l’Enseignement supérieur publiait, lundi 7 décembre,2020, un communiqué annonçant le lancement officiel de ces 24 parcours pilotes.
Formation à l’université et au lycée
Des universités de toute la France, en lien avec des lycées, telles que l’Université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne, en lien avec le lycée Léon Blum de Créteil, l’Université des Antilles, pôle Guadeloupe, en lien avec le lycée de Baimbridge de Pointe-à-Pitre, l’Université Toulouse III Paul Sabatier, en lien avec le lycée Bellevue de Toulouse, proposeront ces nouveaux parcours. Toutes les disciplines de licence sont concernées. Ces nouveaux parcours permettront à des promotions de 30 à 40 étudiants maximum de suivre un enseignement disciplinaire, accompagné d' »une forte professionnalisation et d’une initiation à la recherche. » La professionnalisation passera entre autres par des stages et un accompagnement individualisé.
L’emploi du temps détaillé et la répartition des semaines, présentés et expliqués sur le site du miinistère de l’Education nationale ,sont les suivants :
Ouverture de nouveaux parcours pour 2022
Dans un communiqué publié lundi 5 juillet, le ministère de l’Education nationale annonce le lancement de la seconde vague d’ouverture de ces parcours : « Plus de 10 500 voeux ont été confirmés sur Parcoursup pour ces PPPE 2021, soulignant à la fois un réel engouement de la part les étudiants et la nécessité d’ouvrir de nouveaux parcours à la rentrée 2022. »
Le ministère indique donc « qu’un nouvel appel à manifestation d’intérêt est lancé le lundi 5 juillet 2021 afin de sélectionner les nouveaux PPPE qui pourraient ouvrir à la rentrée 2022 » et que « les universités porteuses des projets ont jusqu’au 22 octobre 2021 pour envoyer une lettre d’intention ». Les résultats de cet appel seront publiés le 26 novembre et les nouveaux parcours labellisés proposés dans Parcoursup en décembre.
Il y a plus de 25 ans, des expériences de ce type ont été menées dans plusieurs universités (un de mes amis s’y était beaucoup investi à Nanterre). Toutes ces licences « pluridisciplinaires » devant conduire au professorat des écoles ont dû fermer les unes après les autres. Echec sur toute la ligne. Pourquoi ? Parce que même si les étudiants qui avaient fait ce type de parcours avaient des taux de réussite supérieurs à la moyenne, ceux qui échouaient au concours – et ils étaient nombreux – n’avaient aucune issue : trois ans d’études pour rien, davantage s’ils s’obstinaient à passer le concours plusieurs fois de suite. Comme depuis cette époque, on a encore « élevé » le niveau du recrutement – un master au lieu d’une licence – ce sera encore pire. Beaucoup de ces cobayes ne seront même pas admis en master d’enseignement et ils iront directement à la déchetterie. D’autres qui auront la « chance » d’entrer à l’INSPE ne réussiront pas davantage au concours et ils iront rejoindre leurs petits camarades à la déchetterie après au moins deux années supplémentaires pour rien. A quoi sert en effet un master d’enseignement qui ne permet pas d’enseigner ? Bien avant, entre 1979 et 1984, il y eut l’expérience désastreuse des DEUGs-instit dont l’évaluation ne fut jamais publiée mais qui dut être arrêtée en catastrophe : non seulement le nombre des normaliens collés au DEUG augmentait mais ils avaient été payés pour rien. Il n’y a personne au ministère pour tirer les leçons du passé ? Errare humanun est, perseverare diabolicum.