Grève du 26 janvier : les grévistes expliquent pourquoi ils se mobilisent

Début décembre, cinq syndicats de l’Education nationale appelaient les personnels à se mettre en grève ce 26 janvier, pour les « salaires », les « conditions de travail », et « un autre budget pour l’Education ». Ils exigeaient « des créations de postes, une autre politique éducative, le dégel de la valeur du point d’indice couplé à des mesures significatives de revalorisation des salaires et des carrières dans l’éducation ».

Une manifestation parisienne partira aujourd’hui à 13h du Luxembourg pour se diriger vers la rue de Grenelle.

Pourquoi les personnels font grève

Sur les réseaux sociaux, les grévistes expliquent pourquoi ils seront mobilisés ce jour.

Je suis en grève aujourd’hui.

– Parce que ni enfants ni adultes ne sont protégés par un « protocole sanitaire renforcé » fantôme.
– Parce que le ministère de l’EN économise 200 millions quand nombre de personnels sont sous-payés.
– Parce qu’on nie notre parole.

— Monsieur Samovar (@m_samovar) January 26, 2021

Aujourd’hui je suis en #Greve26janvier . 25 ans de carrière,je vois mon travail augmenter mais mon salaire geler . J’en peux plus des mensonges de #BlanquerMent ! Je suis en grève pour plus de respect et un salaire digne de ce nom ! #BlanquerDemission pic.twitter.com/GuJB0kdCWD

— wondernath⚡️🍓 (@nathsurlenet) January 26, 2021

Je pourrais développer en détails mes raisons de faire grève mais j’en ai juste marre de tout.
Les salaires, les effectifs qui augmentent, les moyens qui baissent, les protocoles bidons. #Greve26janvier

— PionnedeRep (@La_Piof) January 26, 2021

Aujourd’hui je fais grève ! Je vais grève car ce gouvernement détruit mon métier, me met en danger tous les jours et que je constate les dangers du nouveau bac pour mes élèves !

— 🍓Mchan🍓0€, paye ton prof (@pitchan111) January 26, 2021

En cinq ans, les enseignants ont investi 1,2 milliards d’euros pour leur part de télétravail. #BlanquerDemission leur concède 200 millions ?! 😡Alors que les salaires sont bloqués depuis des années ?#GrenelleDeLaHonte #BlanquerDemission #MinistereDeLExploitationNationale

— 🖤🖤🖤🖍 🍓🥚 🎣🧘♀️🦏⚖️ (@rebecca12755159) January 26, 2021

En ce jour de #Grève26Janvier, j’apporte mon soutien de papa d’élèves multirécidiviste aux personnels de l’Éducation Nationale en lutte, avec une pensée particulière pour mes profs préférées @ZabouVillon et @Callionymus_✊
Ah, et j’oubliais : #BlanquerMent #BlanquerDémission❗️ pic.twitter.com/mKIRf3Pbu1

— Rémi Vandeplanque 🔻 (@R3m1VDP) January 26, 2021

#Greve26janvier justement pour que les élèves, qui ont déjà énormément souffert du confinement, puissent suivre leur scolarité dans de meilleures conditions.
Non aux suppressions de postes, non à l’augmentation du nombre d’élèves par classe, non à l’école du marche ou crève.

— Schnappi Schnapp (@InfernoSchnapp) January 25, 2021

#Greve26janvier
Parce que la réforme du lycée est un désastre.
Parce que les élèves souffrent comme jamais , entre le stress du contrôle continu, les lacunes de 2020 et la peur de Parcoursup
Parce que les profs ne supportent plus d’être à la fois juges et parties

— Servanne Marzin (@ServanneMarzin) January 25, 2021

📊 Une seule de ces 4 courbes ne représente pas l’evolution catastrophique du salaire des enseignants Français.📉💸😢

➡️ Saurez-vous devinez laquelle ?🤔#Greve26janvier#SalaireMoyensRespect pic.twitter.com/483X8j3F23

— Les Stylos Rouges (@stylos_les) January 26, 2021

Allez hop, #Greve26janvier.
Pas les moyens, mais si tu ne fais rien, tu en auras encore moins.

— Prof sans filtre (@ProfSansFiltre) January 26, 2021

#Greve26janvier bien sûr, pas du tout de gaieté de coeur, c’est à la fois perdre 1/30e de rémunération et une journée de cours, mais il n’est pas possible de laisser faire sans réagir cette curée inédite. https://t.co/mkIvrs3o7F

— Roumégueur Ier (@djedge1) January 26, 2021

Tout mon soutien à nos indispensables collègues AED, mobilisés aujourd’hui pour exiger ce qu’ils méritent par dessus tout : des conditions de travail décentes, un statut à la hauteur de leur travail et une rémunération décente. Entendons les : #NousNeSommesPlusVosPions

— Suzanne (@lafilledAvril) January 19, 2021

N’oubliez pas que les infirmières infirmiers risquent de quitter les établissements avec la Loi 4D ! Nous sommes en grève, pour ça, aujourd’hui. Nous sommes acteurs de la réussite scolaire des élèves, avec les enseignants, AED ….

— Loupiac 💉 (@loupiac) January 26, 2021

Avec @Pharma_ANEPF, @La_FAGE et l’ensemble des associations, nous nous mobilisons le 26 janvier.
Nos revendications :

➡️ Retour à l’université
➡️ Dispositifs de lutte contre la précarité
➡️ Investissements pour la santé mentale et l’enseignement supérieur https://t.co/U0smNv8UYP

— Eva Meurie (@Eva_ANEPF) January 21, 2021

« 100 000 personnes du 1^er degré » en grève

Selon le syndicat Snuipp-FSU, un tiers des enseignants du primaire ont répondu à l’appel et seront grévistes aujourd’hui. « Cela fait plus de 100 000 personnes du premier degré qui seront en grève mardi », d’après le syndicat, cité ce matin par 20 minutes. Aux revendications sur le salaire et les conditions de travail se sont depuis ajoutées celles sur la gestion de la crise sanitaire par le ministère, alors que les contaminations d’élèves augmentent ces dernières semaines. Dans le secondaire, le Snes réclame un protocole plus exigeant et une priorité de vaccination pour les enseignants.

Mais les professeurs ne seront pas les seuls à se mobiliser aujourd’hui. De nombreux personnels de l’Education (AESH, AED, ATSEM…), mais également infirmières scolaires, sont concernés.

Les infirmières scolaires doivent « réagir très rapidement »

Ces dernières protestent notamment contre le projet de loi 4D, auquel elles reprochent d’organiser la « disparité en matière de santé à l’école ». Dans l’Obs ce matin, Saphia Guereschi, secrétaire générale du SNICS-FSU, déplore la surcharge de travail générée par le gestion de la crise sanitaire dans les établissements. « La grave conséquence de cela : nos jeunes, qui vont très mal, ne peuvent plus être accueillis comme il se doit lors des consultations dans les établissements car nous ne sommes pas remplacées, il faut réagir très rapidement », estime-t-elle.

Les personnels de l’Enseignement supérieur et les étudiants ont également rejoint le mouvement mi-janvier, demandant entre autres « la réouverture des universités aux étudiant·es avec les moyens nécessaires ».