Sous quel format aura lieu le bac 2021 ? Emmanuel Macron l’a confirmé hier lors d’une réunion avec la presse régionale : les épreuves de juin auront bien lieu en présentiel.
« En aucun cas, nous n’aurons des examens au rabais »
Après avoir dévoilé le calendrier de déconfinement, le Président de la République a répondu aux journalistes sur les modalités des examens de fin d’année, dont le baccalauréat.
Malgré une vive opposition des syndicats et associations d’enseignants sur la tenue des deux dernières épreuves du baccalauréat (la philosophie et le Grand Oral) qui ont des examens terminaux, Emmanuel Macron a confirmé à la presse régionale ce jeudi 29 avril qu’elles seront bien « maintenues » en présentiel en juin. « En aucun cas, nous n’aurons des examens et des diplômes au rabais », a-t-il déclaré, précisant que « certaines épreuves qui devaient se tenir en mars sont passées en contrôle continu du fait de l’épidémie. »
Bac pro, BTS, université : maintien des examens en présentiel
Emmanuel Macron a également ajouté que les autres examens qui ont des épreuves terminales auront, eux aussi, bien lieu. « Pour le bac pro, les épreuves terminales prévues pour juin seront maintenues. Idem pour les BTS, en juin, avec la part de stage et de contrôle continu prévue, mais nous mettrons en place une session exceptionnelle de rattrapage en juillet », a-t-il prévenu. Pour les examens à l’université, « ils se tiendront mais à chaque fois qu’il y aura des élèves malades, nous leur permettrons d’avoir des sessions de rattrapage », a confié le Président de la République.
Quelques semaines avant, le ministre de l’Education l’avait déjà annoncé sur RTL, puis confirmé lors d’une conférence de presse mi-avril : « les examens auront lieu en présentiel en assurant des conditions sanitaires strictes […] si nous faisons cela, c’est pour le bien des élèves, pour les entraîner à ce type d’exercice et pour qu’il y ait un équilibre entre la note de contrôle continu et la note de contrôle terminal ».
« Des conditions de préparation dégradées »
Cette décision est loin d’être bien perçue par les syndicats et associations d’enseignants. À l’image de l’APSES qui a récemment réclamé dans un communiqué la suspension du Grand Oral et une « refonte » de cette épreuve qu’elle qualifie de « machine à piéger les élèves et à accroître les inégalités sociales de réussite scolaire. »
Le Snes-FSU, le SIA, le SNPI-FSU et le Snetap-FSU pointent, eux aussi, les « nombreux problèmes » de cette épreuve dont des conditions de préparation dégradées et inégales de l’examen chamboulées par « le passage à l’hybride dès le mois de novembre dans certains lycées puis le passage à l’école à distance ».
Enfin, ce jeudi 29 avril, le Conseil Académique de la Vie Lycéenne a rencontré le ministre de l’Education par visioconférence pour lui faire part des résultats d’un sondage sur le sentiment des lycéens à propos des modalités des épreuves du bac 2021. Plus de 100 000 réponses ont été obtenues. Elles réclamaient majoritairement l’annulation ou l’adaptation de l’épreuve de philosophie et du Grand Oral.
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