Après avoir mis en place une nouvelle version du bac en 2021, Jean-Michel Blanquer annonçait, il y a quelques jours, de possibles nouveaux aménagements pour la session 2022. Sur France info ce matin, le ministre de l’Education nationale s’est félicité de ces évolutions, qui selon lui sont en train de « régénérer » l’examen.
« Je suis habitué à ce qu’il y ait des critiques »
« On critiquait énormément le bac précédent, on disait qu’il était à bout de souffle. Aujourd’hui ce que nous sommes en train de faire, c’est le régénérer », a estimé Jean-Michel Blanquer. Il a notamment cité le Grand oral « et toutes les critiques qu’il y avait il y a encore deux semaines, avant qu’il ne commence ». Pour le ministre, aujourd’hui, « chacun comprend que ce Grand oral est en train de régénérer le baccalauréat, parce qu’il porte sur des enseignements de spécialité que les élèves ont choisis, qu’il valorise les compétences orales ».
Le ministre s’est également dit « habitué à ce qu’il y ait des critiques qui essayent à tout prix de mettre sous une gangue cette rénovation. Néanmoins, pas à pas, nous montrons que c’est une renaissance », a-t-il affirmé.
Une « réflexion collective sur l’objectivité de la notation »
Interpellé sur les inégalités que pourraient engendrer l’augmentation de la part de contrôle continu, Jean-Michel Blanquer « pense que c’est exactement le contraire. Pour la première fois, on prend à bras le corps un problème qui préexistait », a-t-il indiqué.
« Bien sûr qu’il y a du contrôle continu depuis toujours dans les établissements, ça fait le bulletin scolaire. Et c’est ce bulletin scolaire qui sert à l’admission dans l’enseignement supérieur », a-t-il expliqué. « En valorisant le contrôle continu, […] nous poussons les établissements à une réflexion plus collective sur l’objectivité de la notation. »
1 500 emplois créés pour favoriser les petits groupes
Le ministre s’est également exprimé sur la création de postes dans les établissements, sous forme d’heures supplémentaires, destinées à mettre en place de l’aide personnalisée. « Je vais mettre l’équivelent de 1 500 emplois supplémentaires, notamment sur le lycée, pour permettre la création de petits groupes », a-t-il annoncé. Il s’agira en fait d’ « heures supplémentaires, des heures qui sont données à des professeurs, pour créer des petits groupes »
Jean-Michel Blanquer souhaite également développer à la rentrée le dispositif Devoirs faits, qui touche aujourd’hui un collégien sur 3. « Pour les élèves de 6e, si on se rend compte au titre de l’évaluation de septembre qu’on n’est pas au niveau en français et en maths, alors on fera une inscription d’office à Devoirs faits. Pour les autres élèves de 5e, 4e et 3e, on reste sur le volontariat », a-t-il annoncé.
Enfin, le ministre prévoit « plus de 1 000 créations » de postes en BTS, « de façon à pouvoir ouvrir plus de places pour les élèves ».
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