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Malgré la hausse des contaminations en France, la rentrée scolaire aura bien lieu à la date prévue, le lundi 3 janvier. C’est ce qu’a assuré le Premier ministre Jean Castex lors d’une conférence de presse ce 27 décembre. Pourtant, de nombreuses voix s’étaient levées pour demander le report de la rentrée face à la progression du Covid-19 dans les écoles dont celle du médecin généraliste Michaël Rochoy. Membre du collectif « Du côté de la science », il fait partie des 50 professionnels de santé ayant signé une tribune dans le JDD pour appeler à sécuriser davantage les écoles face à la vague de contaminations.

Interrogé sur France Info, Michaël Rochoy a dénoncé les mesures mises en place par le ministre de l’Education nationale dans les établissements scolaires. « Ce qui est choisi, c’est une école qui est ouverte, certes, mais où le virus y circule largement. C’est la stratégie de Jean-Michel Blanquer. C’est ce qui a mené à cette vague qu’on connaît », a-t-il déclaré dans un entretien à France Info. « Vous avez une quinzaine de départements où le taux d’incidence est à plus de mille et quasiment tous les départements ont un taux d’incidence qui est supérieur à 500 chez les primaires », a-t-il ajouté. Le médecin note qu’à la rentrée de la Toussaint, le taux d’incidence était autour de 100. « On part d’un taux d’incidence qui est plus élevé avec un variant qui est plus transmissible, qui arrive. Ce n’est pas une école sécurisée ça ! »

Pour le médecin, l’école doit se faire « en distanciel pour au moins deux semaines, le temps que le taux d’incidence baisse pour pouvoir reprendre une école sécurisée avec un taux d’incidence bas ». Il réclame également la fermeture de la classe « à partir d’un cas » positif.

Des absences d’enseignants à prévoir sur janvier

La communauté éducative semble aussi très inquiéte quant à la rentrée de janvier. A l’image de Didier Georges, principal d’un collège et membre du SNPDEN, interrogé par BFMTV. « On est très inquiets sur notre capacité à assurer notre mission de service public dans les 6 prochaines semaines », avait-il réagi ce 29 décembre. D’autant qu’un fort taux d’absentéisme des enseignants lié au variant Omicron est à prévoir sur janvier selon l’épidémiologiste Arnaud Fontanet.  « Parmi les enseignants, il y aura un tiers qui seront touchés, voire plus, de façon directe ou indirecte. Ce sera la même chose pour les élèves. Car vous aurez dans chaque classe plusieurs enfants qui seront infectés ou cas-contact », avait-il expliqué, prévenant que « plusieurs centaines de milliers de cas par jour » sont attendus en janvier sur l’ensemble de la France.