Présentation du concours CGénial, un concours scientifique de haut niveau pour les élèves du secondaire.

Créé en 2008, à l’initiative du dispositif ministériel « Sciences à l’École », le concours CGénial met à l’honneur des projets scientifiques et technologiques réalisés par des collégiens et lycéens. Le concours est organisé conjointement par « Sciences à l’École » et la Fondation CGénial qui œuvrent à promouvoir ces disciplines. Il s’adresse aux jeunes, inscrits en voie générale, technologique ou professionnelle, qui viennent de métropole mais aussi d’Outre-mer et d’établissements français situés à l’étranger. L’objectif du concours ? « Fédérer l’enthousiasme et les talents autour de la science tout en inscrivant ces jeunes dans un projet interdisciplinaire : sciences de la vie et de la terre, physique-chimie, maths, technologie… Il y a parfois même des professeurs de français ou d’arts-plastiques qui s’associent aux projets des élèves », confie Régis Drexler, professeur de la cellule ressources de « Sciences à l’École » qui a œuvré avec son collègue Maxime Mendez et Marianne Gutierrez, chargée de projet à la Fondation CGénial, à l’organisation de cette seizième édition du concours. Le concours CGénial amène aussi les élèves à travailler en équipe, à échanger avec des partenaires scientifiques, à améliorer leurs compétences, à trouver des solutions pour mener à bien leur projet, à défendre leurs idées… Les élèves participants sont accompagnés par leurs enseignants, l’équipe pédagogique et parfois aussi par des partenaires externes issus du monde scientifique (chercheurs, ingénieurs…). Chaque année, le thème est libre et chaque équipe part sur l’idée de projet qu’elle désire souvent avec une dimension sociétale, en lien avec l’environnement, le handicap…

Un événement fédérateur

Depuis la création du concours, plus de 90 000 jeunes ont participé à l’événement. Si les éditions 2021 et 2022 se sont déroulées à distance en raison de l’épidémie de Covid, celle de 2023 a marqué le retour en présentiel. Et les collèges et lycées ont répondu présents. « Il y a eu un petit tassement ces deux dernières années et là nous avons enregistré une augmentation des inscriptions de 30 % soit plus de 7500 élèves et 365 projets déposés. Ça rejoint les chiffres d’avant Covid. C’est même la plus belle participation en termes de nombre de projets depuis huit ans ! Nous sommes heureux aussi de compter 45 à 50 % de filles dans ce concours. C’est très important que les jeunes filles y prennent part, qu’elles ne sous-estiment pas leurs capacités, car les sciences et les technologies ne peuvent pas se priver de la moitié de l’humanité pour évoluer », se réjouit Régis Drexler.

CGénial : Un concours scientifique sur l’année scolaire

Les inscriptions au concours se déroulent chaque année, lors d’un premier tour, de septembre à novembre. Le professeur porteur du projet dépose l’idée et l’équipe peut demander une subvention pour le mener à bien. Celle-ci est attribuée par « Sciences à l’École » et la Fondation CGénial. « Elle est de 100€ pour les projets des collégiens et va jusqu’à 300€ pour les lycées. Ça peut paraître faible mais pour les établissements c’est une somme conséquente », glisse Régis Drexler. Certaines académies peuvent continuer de s’inscrire jusqu’en février, sans toutefois pouvoir bénéficier de subvention. Pendant ces mois, les jeunes et leur professeur développent leur projet. Ceux des collégiens sont présentés physiquement devant un jury qui choisit un représentant pour toute l’académie. Une trentaine de projets issus des diverses académies sont ainsi sélectionnés pour la grande finale nationale. La procédure est différente pour les lycées. Les projets sont étudiés sur dossier et comprennent un compte-rendu et une vidéo de présentation. Le comité scientifique national (constitué d’enseignants, de chercheurs, d’ingénieurs, de membres de structures ou d’entreprises partenaires et de membres des corps d’inspection de l’Éducation nationale) sélectionne alors une vingtaine de projets particulièrement solides et judicieux. Les cinquante équipes, représentées chacune par trois élèves et leur professeur, se réunissent ensuite fin mai pour la grande finale.

Une finale prestigieuse

Cette année, elle a eu lieu le 31 mai au Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget. Les collégiens et lycéens ont eu le privilège de déambuler sous les ailes d’un Concorde et de recevoir la visite de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, qui est restée deux heures à échanger avec eux. « Ça démontre l’intérêt de ce concours pour la communauté éducative notamment au plus haut niveau. Les jeunes étaient sidérés et très honorés de pouvoir parler avec la ministre. Parmi les jeunes qui participent se cachent les futurs chercheurs et inventeurs de demain, ceux qui créeront de nouveaux TGV ou centrales nucléaires », estime Régis Drexler.
Chaque équipe a ensuite présenté son projet devant le jury. « Les lycéens sont vraiment maîtres de ce qu’ils font. Ils maîtrisent leur projet de bout en bout et savent argumenter. Ce ne sont pas des pantins articulés. C’est beau à voir », ajoute-t-il. 

Des récompenses enrichissantes


Une vingtaine d’équipes a été récompensée par des visites de sites industriels et scientifiques et des rencontres avec des professionnels. « Sciences à l’École » a pour partenaire la gendarmerie scientifique. « Une équipe a par exemple été invitée à visiter son laboratoire. C’est un vrai privilège car c’est un lieu inaccessible au grand public et sous haute protection. Une autre équipe originaire de la Guadeloupe va pouvoir revenir en juillet et visiter l’Observatoire de Paris, le plus grand pôle national de recherche en astronomie, et échanger avec l’astrophysicienne et vice-présidente de l’Académie des Sciences, Françoise Combes », précise Régis Drexler. D’autres équipes ont reçu du matériel, des équipements, des livres… Enfin, deux équipes, une de Rodez, l’autre de Jaunay-Marigny près de Poitiers, ont remporté le premier prix et sont qualifiées pour le concours international EUCYS qui réunit une centaine d’équipes venant d’une quarantaine de pays. Elles passeront une semaine à Bruxelles en septembre pour y présenter leur projet en anglais. Pour tous, l’aventure devrait susciter ou confirmer quelques vocations.