La première ministre Élisabeth Borne présentera à l’occasion d’une conférence de presse prévue mercredi 27 septembre 2023 à 16h30, un plan « contre le harcèlement à l’école et dans tous les lieux de vies de l’enfant. » L’objectif de ce plan est de « mieux prévenir les drames tels que ceux survenus ces derniers mois et poser un constat sur les défaillances existantes » , a indiqué Matignon relayé par France Info en référence au suicide tragique de Nicolas, 15 ans, ou encore de Lindsay, 13 ans.
Ce plan contre le harcèlement devrait regrouper plusieurs annonces évoquées ces derniers jours par le gouvernement.
Confiscation systématique des téléphones, interdiction d’accès aux réseaux sociaux
Parmi les mesures qui seront annoncées par la première ministre Élisabeth Borne, la confiscation systématique du téléphone portable de l’enfant auteur de cyberharcèlement grave est attendue. Cette mesure avait déjà été évoquée par le ministre de l’Éducation nationale la semaine dernière. Il avait aussi mis en avant la possibilité d’interdire l’accès aux réseaux sociaux des mineurs mis en cause, ainsi que la création de « brigades anti-harcèlement » qui pourraient intervenir rapidement.
La multiplication des cours d’empathie devrait aussi être au programme. En visite au Danemark vendredi 22 septembre, Gabriel Attal souhaiterait, selon France Info, les multiplier en France. Pour rappel, des dispositifs équivalents existent déjà. À la rentrée 2022, un projet pilote en partenariat avec des ONG qui gèrent ce programme au Danemark avait été lancé dans dix-sept écoles maternelles situées dans le 18e arrondissement de Paris et à Saint-Denis. En cette rentrée 2023, la méthode a été étendue à de nouvelles écoles situées dans les 19e et 20e arrondissements de Paris, ainsi qu’à Eragny (95) et à Montreuil (93), et a été introduite en crèche dans le 18e arrondissement et à Saint-Ouen.
Une campagne de communication à destination des adultes
Élisabeth Borne devrait également annoncer la mise en place d’un questionnaire pour tous les élèves afin de repérer les « signaux faibles » dans la lutte contre le harcèlement. Il devrait prendre la forme d’une auto-évaluation, avec une question centrale : comment l’enfant se sent-il dans son établissement scolaire ?
Enfin, une campagne de communication à destination des adultes (enseignants, mais aussi parents, policiers, magistrats) est prévue, pour mieux prendre en compte la parole des enfants.
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