Article publié le 14 novembre, mis à jour le 17 novembre
En septembre, des évaluations nationales ont eu lieu au collège en français et en mathématiques. Des résultats commentés lundi 13 novembre par Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale, dans une interview au Parisien. Pour lui, les résultats des élèves de 4ème ne sont pas « satisfaisants » voire même « inquiétants ». « Un peu plus de la moitié des élèves ne lisent pas convenablement et en mathématiques, plus de la moitié ne maîtrisent pas la résolution de problèmes et la géométrie », regrette le ministre. Actuellement, en 4ème, le niveau stagne durant le collège voire « régresse » : pour Gabriel Attal, cela signifie que « le collège ne parvient pas à réduire les écarts constatés à l’entrée en 6ème. »
Sur X, certains enseignants ont par ailleurs pointé du doigt le faible niveau des évaluations nationales, équivalent à un niveau de primaire :
Créer des groupes de niveau en français et en maths
Afin d’éviter que « le collège ne tombe en panne », la solution serait de « créer des groupes de niveau en français et en mathématiques » dans le cadre de la mission « Exigence des Savoirs ». L’objectif ? S’adapter au niveau de chaque groupe pour avancer à leur rythme et élever le niveau des élèves. Ces groupes auraient vocation à remplacer l’enseignement actuel « par classe », rappelle BFMTV dans un article. Des « parcours renforcés » avec plus d’heures en maths et français pour les élèves les plus fragiles seraient aussi envisagés par le ministre qui promet d’annoncer « des mesures fortes début décembre sur le collège, pour une entrée en vigueur dès la rentrée prochaine ».
Une amélioration des résultats en 6ème
En revanche, Gabriel Attal a souligné les « efforts engagés » pour l’école primaire « qui portent leurs fruits ». Les résultats sont dorénavant meilleurs en 6ème. Ils progressent en maths mais encore plus en français : en 2017, un tiers des élèves ne maitrisait pas suffisamment le français. En 2023, ils ne sont plus qu’un quart. Ainsi, le niveau de « la génération 2017, soit celle qui entrait au CP au début du précédent quinquennat, est meilleur que celui de la précédente ». Comme le souligne également sur X, un mathématicien et inspecteur général :
Mais, il y a « une forme de stagnation en CP », nuance le ministre qui pointe également du doigt les impacts liés aux écrans sur les élèves. « Les élèves restent en moyenne 832 heures par an devant les écrans. C’est quasiment le temps qu’ils passent à l’école », précise le ministre citant une récente étude effectuée sur les enfants âgés de 1 à 6 ans. Pour Gabriel Attal, cette place importante des écrans a des effets sur l’apprentissage du langage et de la lecture. Une des causes peut être d’une stagnation des résultats en CP. La solution, entre autres, pour le ministre : rendre accessible la lecture aux plus jeunes. « On doit pouvoir prêter des premiers ouvrages d’éveil à la lecture à des familles qui n’en ont pas. C’est une vraie inégalité sociale de disposer de livres à la maison ou pas ».
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