C’était un bruit de couloir depuis la fuite d’un document de travail du ministère de l’Éducation nationale qui précisait le projet de réforme de la formation initiale des enseignants. Mais c’est désormais officiel, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé un changement dans la formation des enseignants à partir de « l’année prochaine » ce vendredi 5 avril, lors d’un déplacement dans une école primaire à Paris.
« Le concours sera passé à la fin de la Licence« , soit à bac +3 au lieu de bac +5 actuellement, a déclaré le chef de l’État. Il a critiqué le modèle actuel, dans lequel il fallait déjà être titulaire d’un master pour passer le concours de professeurs des écoles. « Le système qu’on a adopté ces dernières décennies n’était sans doute pas le meilleur, parce qu’il faisait naviguer les enseignants pendant cinq ans post-bac avec des filières qui étaient diverses et variées », a-t-il ajouté.
Une nouvelle licence de « préparation au professorat des écoles »
Emmanuel Macron a également annoncé la création de « licences, dès l’après-bac, de préparation au professorat des écoles ». Les élèves qui sortiront de cette nouvelle licence spécialisée passeront « des épreuves allégées » pour le concours de professeurs des écoles.
S’ils réussissent ce concours, les étudiants accéderont à un master qu’Emmanuel Macron souhaite « professionnalisant (…) avec dès le début un travail avec les élèves, évidemment sous encadrement ». Enfin, le chef de l’État a promis que les étudiants seraient « rémunérés dès le M1 ». Et si ce système est réservé aux professeurs des écoles, Emmanuel Macron n’exclut cependant pas de le généraliser aux futurs professeurs de collèges et lycées.
« L’école doit rester un sanctuaire »
Le Président de la République est également revenu sur l’agression subi par un collégien de Viry-Châtillon jeudi 4 avril. Pour rappel, un garçon de 15 ans a été évacué dans un état grave à l’hôpital Necker à Paris. « L’école doit rester un sanctuaire », a insisté le Chef de l’État. Il appelle à « protéger l’école » d’une « forme de violence désinhibée ».
« On ne lâchera pas l’effort sur la lutte contre le harcèlement scolaire » , a-t-il également ajouté. Il appelle à « responsabiliser » les plateformes, qui doivent retirer plus rapidement les contenus au moindre signalement. Pour rappel, près de 130 collèges et lycées en France ont été la cible d’une attaque numérique. Des menaces d’attentats ainsi « qu’une vidéo très violente » avaient été envoyées aux élèves, aux personnels et aux familles suite au piratage de l’environnement numérique de travail des établissements concernés.
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