Pour la première fois cette année, plus de 500 000 élèves de seconde générale et technologique doivent effectuer un stage d’observation du 17 au 28 juin 2024.  Alors ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal avait porté cette mesure avec l’objectif de « reconquérir le mois de juin ». Il avait promis pas moins de 200 000 offres de stage aux élèves grâce à la plateforme « 1 jeune 1 solution », qui recense les propositions de stage depuis le 6 mars 2024.

Or pour Laurent Le Drezen, proviseur à Hyères (Var) et commissaire paritaire national pour la CFDT éducation, cité par BFM , « la plateforme 1 jeune 1 solution s’avère dans beaucoup de territoires un fiasco total ».

En effet d’après les dernières remontées syndicales relayées par France Info, à ce jour, seuls 25 % des élèves de seconde ont trouvé un stage. Alors quelle solution pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’en trouver un ?

Pour être dispensé de stage, il y a la possibilité d‘effectuer un séjour dans le cadre du SNU, le service national universel. Mais les séjours sont déjà complets pour les mois de juillet et d’août.

Alors quid des élèves sans stage et sans séjour SNU ?

Un accueil impossible

Le ministère de l’Education nationale affirme que ces élèves seront accueillis dans leurs établissements. Mais d’après Olivier Beaufrère, secrétaire national du SNPDEN (Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale), cité par France Info, c’est tout bonnement impossible. En effet, il y aura « l’organisation du baccalauréat du 14 au 21 juin pour les épreuves écrites« , « des enseignants seront ensuite en correction« , puis auront lieu les épreuves orales « du français et du Grand Oral » et enfin les « sessions de rattrapage »Ce qui conduira jusqu’au 11 juillet…

Sur Sud Radio, ce mardi 28 mai, Olivier Beaufrère cite le chiffre d’au moins un élève sur deux actuellement sans solution et réaffirme qu’il sera difficile de les accueillir vu le calendrier scolaire :

Par ailleurs souligne Catherine Limousin, présidente FCPE de la Loire, interrogée sur France Bleu Saint-Etienne-Loire, « il n’y a pas plus inégalitaire que la recherche de stages ». A cause de « la problématique du réseau, ce sont souvent les familles les plus en difficulté qui peinent à trouver un maître de stage ». Catherine Limousin tient cependant à préciser qu’il n’y aura « pas de sanction disciplinaire pour les élèves qui n’auront pas de stage ».

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