Une intersyndicale de l’Enseignement supérieur de la recherche vient de publier un communiqué appelant à la mobilisation mardi 11 juin 2024 contre la réforme de la formation et des concours des enseignants et CPE, qui doit entrer en vigueur en 2025. L’intersyndicale dénonce en effet « un calendrier intenable » et demande un report de cette réforme, sur laquelle, à ce jour, on ne dispose d’aucun texte. Les syndicats réclament par ailleurs « une formation des enseignant·es de haut niveau », point qui attise particulièrement la colère du monde éducatif, les premières maquettes des futurs concours étant d’un niveau jugé médiocre par elle.
Pour rappel, la réforme de la formation et des concours enseignants a été annoncée en avril dernier par le Président de la république Emmanuel Macron. « Le concours sera passé à la fin de la Licence » , soit à bac +3 au lieu de bac +5 actuellement, avait déclaré le chef de l’État. Il avait également annoncé la création de « licences, dès l’après-bac, de préparation au professorat des écoles » et indiqué que « les élèves qui sortiront de cette nouvelle licence spécialisée passeront « des épreuves allégées » pour le concours de professeurs des écoles. » D’après un document de travail du ministère de l’Education nationale, de nouvelles « écoles normales supérieures du professorat » (ENSP) devraient voir le jour d’ici septembre 2025. Ces nouvelles institutions viendraient remplacer les actuels Inspé, en place depuis la rentrée 2019.
Avant, les CAPES étaient des « mini-agrég »
Pour ce qui est des concours enseignants, ils se découperaient en deux épreuves écrites et deux épreuves orales pour le premier degré et le second degré. L’objectif serait de vérifier la maîtrise des savoirs fondamentaux en français et en mathématiques, ainsi que des connaissances dans les autres disciplines. Les examinateurs évalueraient également « la motivation » et « la capacité à se projeter dans le métier enseignant et à transmettre et incarner les valeurs de la République.
Enfin, il semblerait que le gouvernement prévoit d’imposer une obligation d’enseigner durant quatre ans pour les lauréats du concours, projet qui fait également bondir les syndicats.
Outre les syndicats, les associations d’enseignants ont publié un communiqué, assorti d’une pétition, ce mardi 4 juin, pour réclamer l’abrogation de cette réforme. En effet, « en faisant passer de la 5e année (Master 2) au milieu de la 3e année (Licence 3) le moment des épreuves du Capes, le gouvernement fait le choix d’un effondrement inéluctable de la formation disciplinaire des candidats. » Pour les associations, ce choix aberrant, n’est rien d’autre qu’ « une tentative désespérée pour compenser la désaffection des étudiants pour les concours d’enseignement ». Sur X, les enseignants font part de leur désarroi :
Image d’accueil : Getty
Il faudrait peut être avoir des formateurs dignes de ce nom..et non des incapables
Quel sort est réservé aux étudiants qui ont déjà obtenu leur licence et entrent cette année en Master 1 enseignement/education pour devenir professeurs des écoles? Auront ils un traitement dérogatoire, des compensations, des équivalences, des dispenses, rien du tout?
« Enfin, il semblerait que le gouvernement prévoit d’imposer une obligation d’enseigner durant quatre ans pour les lauréats du concours, projet qui fait également bondir les syndicats. »
Mouhahahahaha !!!! Ils essayent de bloquer les candidats le plus longtemps possible afin qu’ils ne sautent pas du train en marche devant le spectacle !!! Piégeons-les comme des rats se disent-ils…
Que pourrait-on dire de plus !? Quel aveu !!