« L’évolution des inégalités sociales de compétences au fil du temps et de la scolarité » est l’objet d’étude d’une note qui vient d’être publiée par la DEPP, direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’Education nationale.
La note montre qu‘à l’entrée en sixième, en 2022, 26 % des enfants dans un ménage ouvrier, 28 % des enfants dont un seul parent travaille comme ouvrier ou employé et 45 % des enfants dont aucun parent ne travaille ont des difficultés en français, et que seuls 5 % des enfants dans un ménage cadre et 9 % des enfants dans un ménage intermédiaire sont dans ce cas.
De fortes inégalités en mathématiques
En mathématiques, les écarts sociaux augmentent au cours de l’école primaire : « la part des meilleurs augmente de 8 points (de 30 % à 38 %) entre le CP et la sixième pour les enfants de cadres supérieurs, alors qu’elle diminue de 4 points pour les enfants d’ouvriers (de 15 % à 11 %) »
À l’entrée en seconde, « tant en français qu’en mathématiques, 39 % des enfants de cadres supérieurs sont dans le meilleur cinquième à l’entrée de seconde (générale, technologique et professionnelle) contre 10 % des enfants d’ouvriers. »
Enfin, conformément à ce qu’a déjà montré PISA 2022, les inégalités sociales à l’école sont plus élevées en France que dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Pour ce qui est de la culture mathématique, « en France, parmi les élèves les plus défavorisés, 39 % se trouvent dans le cinquième le plus bas en culture mathématique en 2022 contre 5 % des élèves les plus favorisés et à l’inverse, les élèves défavorisés sont moins souvent dans le cinquième des plus performants (6 % contre 43 %). Par rapport à la moyenne OCDE, « la proportion des plus défavorisés parmi les élèves les plus compétents est de 8 %, au lieu de 6 % en France, tandis que 34 % des élèves socialement favorisés s’y trouvent, au lieu de 43 % en France. »
Bonjour,
L’intéressant ce serait de savoir pourquoi et d’enquêter sur ce sujet. En effet les enfants ont tous les mêmes cours et au départ des potentiels comparables (ce qui se perçoit dans mon expérience personnelle dans le champ de l’animation par exemple en écoles maternelle puis élémentaire avec une décroissance progressive perceptible avant la 6e).
A partir de la 6e une chose parait très claire : la sélection s’opère à la maison. Chaque jour les enfants reviennent avec des devoirs à réaliser et à l’évidence là que tout se joue. Il y a celles et ceux qui s’acquittent intelligemment de leurs devoirs et les autres qui décrochent plus ou moins. Les parents sont souvent pédagogiquement très démunis et à part mettre la pression sur leurs enfants, ce qui souvent peut devenir contre productif, l’accompagnement reste la plupart du temps très défaillant.
Franchement il suffit d’avoir des enfants pour voir tout ça. Je ne comprends comment après tant d’années, je l’ai vécu moi-même et j’ai 65 ans (!) nous paraissons toujours étonnés ou surpris des résultats scolaires insuffisants.