À propos du maintien des groupes de niveaux, Nicole Belloubet estime qu’aucun gouvernement ne peut aller à l’encontre du besoin des élèves. Image : Getty

Alors que le doute plane après les résultats des législatives concernant le maintien ou non des réformes annoncées par le gouvernement pour l’école, la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet a affirmé mardi 9 juillet sur France Info que les « groupes de besoins », anciennement « groupes de niveaux », seront bien effectifs pour la rentrée prochaine et ce, « quel que soit le futur gouvernement ».

Ces groupes ont pour but « d’aider les élèves sur les secteurs où ils sont les plus en difficulté », a rappelé Nicole Belloubet. Ils « se mettent en place et nous suivons cela avec beaucoup d’attention ». « Je crois qu’aucun gouvernement, quel qu’il soit, ne peut aller à l’encontre de différentes manières d’aider les élèves », a insisté la ministre.

Pour rappel, le but de ces groupes selon un Bulletin Officiel spécial, est de « porter au plus haut les aptitudes des élèves, selon leur niveau, des plus fragiles aux plus avancés, en déployant une action pédagogique ciblée grâce à des approches personnalisées ». La réforme sera d’abord déployée pour les classes de 6e et de 5e concernant les cours de français et de mathématiques lors de cette rentrée 2024-2025. Elle sera ensuite élargie aux classes de 4e et de 3e à la rentrée 2025.

« On sait très bien l’impact » que ces groupes peuvent « avoir sur le climat scolaire »

Invitée à réagir aux déclarations de la ministre, Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa, a affirmé mardi 9 juillet sur France info qu’il était « hors de question, pour tout personnel de l’éducation, de faire avancer des élèves dans des mondes parallèles qui ne se rencontrent pas ».

« On sait très bien l’impact » que ces groupes peuvent « avoir sur le climat scolaire et sur des incompréhensions qui peuvent naître », alerte-t-elle. « On ne peut pas renvoyer ce sentiment de dévalorisation, de dégradation et de rejet des élèves qui sont les plus en difficulté. »

Un sentiment partagé par des membres de la communauté éducative qui témoignent sur X.

D’autres expliquent que cette mesure ne pourra tout simplement pas être appliquée partout, faute de moyens humains et financiers.