Une raison avancée par les syndicats concernant le caractère facultatif de ces épreuves serait le manque de matériel informatique de nombreux établissements. Image : Getty

Une rentrée bien chargée pour les collégiens. Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé dans un communiqué que les évaluations nationales se tiendront entre le 9 et le 27 septembre 2024 avec une petite nouveauté. Après avoir instauré l’an dernier l’évaluation nationale pour les élèves de 4e, qui s’ajoutait à celle de 6e, le gouvernement va désormais étendre l’évaluation aux classes de 5e et de 3e.

Pour rappel, ces tests permettent de mesurer les compétences des collégiens en mathématiques et en français. Ils permettent aux professeurs d’adapter leurs enseignements aux besoins des élèves, mais aussi d’évaluer plus largement le niveau à l’entrée dans ces différentes classes. L’an dernier, les évaluations nationales de 6e avaient par exemple montré que le niveau des élèves était en forte baisse, notamment en français où à peine un tiers d’entre eux présentaient une maitrise satisfaisante en orthographe.

Des évaluations facultatives en raison d’un manque de matériel informatique ?

Invitée sur RMC mercredi 17 juillet, Nicole Belloubet avait commenté ces évaluations nationales. Si de nombreuses mesures – comme la réforme de la formation initiale des enseignants – ne pourraient pas voir le jour du fait de la dissolution, les évaluations nationales entreront tout de même en vigueur à la rentrée prochaine. Elles ne seront cependant pas obligatoires, a précisé la ministre.

Dans son communiqué, le ministère précise que « les établissements auront à leur disposition des évaluations nationales communes pour les élèves de 5e et de 3e dans la continuité de celles de 6e et de 4e et ainsi permettre aux professeurs de mieux suivre le parcours des élèves durant leur scolarité au collège […] et de décider des suites à donner et des évolutions à envisager pour la rentrée 2025 ».

Par ailleurs, des sources syndicales citées par Le Parisien évoquent la difficulté de certains établissements à mettre en pratique ces évaluations en raison du besoin de matériel informatique. Interrogé par BFMTV, le ministère a répondu que les épreuves de 6e et de 4e se déroulent déjà sur ordinateur et que des tests semblables en 5e et 3e ne poseront pas de difficultés particulières.