Tout juste arrivé à Matignon, Michel Barnier doit maintenant choisir son équipe ministérielle et se saisir des chantiers mis en suspens depuis la dissolution. Image : Getty

Près de deux mois après la dissolution de l’Assemblée nationale et après 52 jours d’attente avec un gouvernement démissionnaire, Emmanuel Macron a enfin désigné le successeur de Gabriel Attal jeudi 5 septembre 2024. C’est donc Michel Barnier qui a été nommé Premier ministre avec la lourde tâche de reprendre les différents chantiers en suspens et de former son gouvernement. 

Dans son discours de départ, Gabriel Attal a évoqué avec force l’école, « mère des batailles ». Il a déclaré que s’il devait lui faire une seule demande à son succcesseur, « ce serait de continuer à faire de l’école de la République une priorité », car « c’est l’assurance-vie de la République ».

Répondre « aux défis, aux colères, aux souffrances, au sentiment d’abandon, d’injustice »

« Il s’agira de répondre, autant que nous le pourrons, aux défis, aux colères, aux souffrances, au sentiment d’abandon, d’injustice », a déclaré Michel Barnier, disant vouloir « trouver des solutions avec tous ceux qui voudront résoudre les difficultés nombreuses et profondes du pays ». Il a également affirmé que l’éducation resterait bien une priorité de son gouvernement, sans toutefois apporter davantage de précisions. Il a évoqué la nécessité de « persévérance » pour poursuivre certaines initiatives lancées sous la présidence d’Emmanuel Macron, tout en annonçant « des changements et des ruptures ».

La communauté éducative attend désormais des clarifications rapides après une rentrée scolaire qui s’est déroulée dans un climat d’incertitude, notamment en ce qui concerne la formule du brevet pour les élèves de troisième. La ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet avait rappelé à l’occasion de sa conférence de presse de rentrée que les textes relatifs à cette réforme étaient prêts, mais qu’ils devraient être publiés par le prochain ministre. En juillet 2024, elle avait également appelé le prochain ministre à se saisir de la réforme de la formation initiale des enseignants, particulièrement contestée par les syndicats enseignants.

Parmi les dossiers dont la situation est encore floue, figurent également les stages de fin de seconde, le pacte enseignant, les groupes de besoins, l’expérimentation de l’uniforme et les cours d’empathie. Le nouveau Premier ministre devrait s’exprimer publiquement au 20h de TF1 vendredi 6 septembre.