La pénurie d’enseignants et de personnels éducatifs se fait ressentir en cette rentrée : pour rappel, d’après les résultats définitifs aux différents concours enseignants publiés lundi 8 juillet 2024 par le ministère de l’Éducation nationale, ce sont 3 185 postes qui n’avaient pas été pourvus sur 27 589.

D’après une enquête menée par le Snes-FSU, premier syndicat du second degré, sur un échantillon de 893 établissements entre le 30 août et le 5 septembre, et dévoilée vendredi 6 septembre, il manque des enseignants dans plus de la moitié des collèges et lycées (56 %). Parmi les académies les plus touchées, on trouve celles de Versailles et Lyon, avec respectivement 72 % et 68 % des établissements dans lesquels il manque au moins un professeur, ainsi que l’académie de Nantes (65 %) et de Créteil (63 %).

Une enseignante alerte ce mardi 17 septembre sur la situation dans l’académie de Normandie :

La situation est tout aussi dramatique en Alsace, mais également ailleurs dénonce le collectif des Stylos Rouges :

Dans ce tweet, le collectif d’enseignants fait aussi allusion au rapport de l’’inspection générale des finances (IGF) et l’inspection générale de l’éducation publié le 4 septembre 2024 et intitulé  Revue de dépenses. Dispositifs en faveur de la jeunesse . Ce document, commandé par Matignon à l’automne 2023, explore différents scénarios pour réaliser des économies sur le budget de l’Éducation nationale. Il préconise entre autres la fermeture de 600 classes en école primaire, entre 1 000 et 1 450 classes au collège, et entre 1 380 et 1 820 classes au lycée. Le rapport préconise par ailleurs que le relèvement du seuil de dédoublement des classes en REP et REP +, aujourd’hui fixé à 12 élèves par classe, pourrait grimper à 17, entraînant la fermeture de 2 359 classes

Image d’accueil : Getty