À l’appel de l’association France Universités, plusieurs universités françaises se mobiliseront ce mardi 3 décembre 2024. Elles dénoncent « des mesures nationales prises par l’État » qui affecteront leur situation financière. L’université de Lille, qui met en avant « une sous dotation historique », fermera ainsi ses portes toute la journée dans le cadre de l’opération « Universités en danger » : il n’y aura donc pas de cours, les BU seront fermées de même que les sites administratifs. L’université sera close « afin de montrer, symboliquement, ce que serait la métropole lilloise et, plus globalement nos territoires, si les universités publiques ne pouvaient plus fonctionner normalement », indique un communiqué de l’établissement.

La décision a été prise par le comité de direction de l’université, alors que les perspectives budgétaires 2025, notamment la non-compensation de la hausse du CAS Pensions – qui représentera un surcoût de 180 millions d’euros en 2025 – inquiètent une partie du monde universitaire.

Cette fermeture est un cri d’alerte destiné au gouvernement pour dénoncer le manque de moyens des universités de France. « Le gouvernement doit aujourd’hui assumer les décisions qu’il prend. Les universités ne pourront plus les absorber et seront pour certaines en incapacité de payer les salaires de leurs personnels », lit-on dans un communiqué du 27 novembre.

Avis partagé par Philippe Augé, président de l’université de Montpellier, qui alerte sur une situation financière préoccupante :  

 « Journée sans université », assemblée nationale, rassemblement…

Cette action lilloise intervient dans le cadre d’une mobilisation nationale portée par France Universités. Mardi 3 décembre, plusieurs autres établissements seront donc mobilisés. L’université Côte d’Azur a par exemple décrété une « journée sans université » : les cours ne seront donc pas assurés sauf les examens. L’université Paul-Valéry Montpellier-III appelle, pour sa part, à un rassemblement mardi 3 décembre à 11h30. Tandis que l’université Paris Cité organisera, de son côté, une assemblée générale afin de « partager les informations et réflexions sur le contexte budgétaire national et les implications pour les universités ».

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