Elisabeth Borne a été nommée lundi 23 décembre 2024 ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Image : Getty

Après plusieurs semaines d’incertitude, la composition du gouvernement de François Bayrou a été dévoilée lundi 23 décembre 2024. Nommée ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne s’est adressée à la communauté éducative lors de la passation de pouvoir ce 24 décembre.

« Je ne suis pas une spécialiste des sujets » d’éducation

A cette occasion, la ministre sortante de l’Education, Anne Genetet, a également pris la parole. « Vous prenez aujourd’hui la tête d’un ministère en ordre de marche, fort des réformes et des transformations annoncées », a-t-elle assuré à Elisabeth Borne, souhaitant toutefois l’ « alerter sur un point. Si je devais résumer ces trois mois de travail pour notre école, je dirais : l’élastique est tendu, a-t-elle prévenu. Il ne faudrait surtout pas tirer dessus, car notre Ecole reste fragile. Notre Ecole est malade de ses inégalités, de l’entrisme et du laisser-faire, du trop d’écran et du mal d’écran qui ont envahi nos vies et le cerveau de nos enfants. Malade du ‘Pas de vagues’, […] d’avoir un système de santé à l’école bien trop faible », a-t-elle poursuivi.

De son côté, Elisabeth Borne a reconnu n’être « pas une spécialiste de ces sujets ». Mais « je sais combien les questions d’éducation et de formation de notre jeunesse, de son insertion dans la vie professionnelle, de la qualité de l’enseignement scolaire et supérieur, et de la force de notre recherche, sont des pierres angulaires pour notre nation », a-t-elle affirmé.

« Nous devons faire mieux »

Elisabeth Borne s’est dit « lucide. Je suis la 6e ministre nommée en un peu plus de 2 ans et demi et je mesure les difficultés et les attentes de la communauté éducative et du monde universitaire et de la recherche », a-t-elle indiqué. Elle a promis de s’efforcer, « notamment par un dialogue social attentif avec leurs organisations représentatives, de répondre à leurs préoccupations ». Pour cela, « j’apporterai à tous ceux qui sont concernés […] mon expérience, ma vision transversale, ma capacité à défendre les budgets et à arbitrer », a-t-elle promis.

La nouvelle ministre a également tenu à partager « une préoccupation majeure. Malgré les efforts des gouvernements successifs, malgré les lois votées malgré les crédits importants accordés, malgré la conscience professionnelle de chacun, malgré les exhortations régulières pour faire de l’Education nationale la mère des batailles, les résultats ne sont pas encore au rendez-vous, a-t-elle déploré. Ni pour les élèves et les étudiants, ni pour les enseignants, ni pour le pays ». Elle ne souhaite pas se satisfaire « des résultats des évaluations internationales sur le niveau d’une partie de nos élèves, nous devons faire mieux ».