Selon un rapport de l’Académie nationale de médecine, les jeunes passent en moyenne 3 à 4 heures par jour devant un écran. Image : Getty

L’activité physique chez les enfants est devenue une préoccupation majeure. La sédentarité croissante des jeunes et la diminution de leur pratique sportive inquiètent : seulement la moitié des garçons et un tiers des filles atteignent les recommandations de l’OMS, qui préconise une heure d’exercice par jour. Un constat alertant qui doit conduire à des solutions concrètes selon certains spécialistes, notamment dans les écoles. En 2024, la promotion de l’activité physique était « la Grande cause nationale » du gouvernement. Depuis, les deux heures supplémentaires de sport ont été abandonnées dans la plupart des collèges.

Selon un rapport de l’Académie nationale de médecine, les jeunes passent en moyenne 3 à 4 heures par jour devant un écran. Ce chiffre alarmant décrit une augmentation de la sédentarité, particulièrement chez les filles, les enfants issus de milieux défavorisés et les élèves porteurs de handicap.
En parallèle, les performances physiques des jeunes sont en baisse : sur une période de 30 ans, les capacités de saut en longueur sans élan ont en moyenne diminué de 11 centimètres. Ces données mettent en avant des impacts directs de l’inactivité physique, ainsi que des nouvelles habitudes de vie qui sont favorisées par l’utilisation du numérique.

L’école en première ligne

Face à cette urgence, l’Education nationale joue un rôle clé. Selon le Pr. Bigard, les initiatives telles que « les 30 minutes d’activité physique quotidienne à l’école primaire, en plus des cours d’EPS, sont des solutions encourageantes. » De plus, le Pass’Sport, une aide de 50 euros pour l’inscription à une activité sportive, est aussi un moyen d’encourager les jeunes. Il faudrait également « augmenter à 4h les cours d’EPS au collège et au lycée, mais ça ne semble plus être une priorité du gouvernement » déclare-t-il auprès de France info.

Au-delà de l’école, les familles ont aussi un rôle fondamental à jouer. En montrant l’exemple par des balades, des activités sportives partagées ou encore des trajets à pied ou à vélo, les parents peuvent sensibiliser leurs enfants à l’importance de bouger.

Les conséquences pour la santé et l’apprentissage

L’inactivité physique entraîne des risques pour la santé des enfants : surpoids, obésité, maladies cardiovasculaires et même des troubles mentaux tels que l’anxiété ou la dépression. Ces impacts ne s’arrêtent pas là : la sédentarité diminue également les performances scolaires. Le pédopsychiatre Stéphane Clerget, déclare : « On sait que les enfants qui consacrent beaucoup de temps sur les écrans sont des enfants qui ont une moins bonne capacité d’attention ».