Cette semaine, c’est la semaine des Cordées de la réussite. Depuis lundi et jusqu’au 8 février, le dispositif des Cordées de la réussite, qui existe depuis 2008, sera à l’honneur. Ce dispositif, qui vise à permettre aux élèves de construire un projet d’orientation ambitieux, repose sur un partenariat entre un établissement d’enseignement supérieur : grandes écoles, universités ou des lycées comportant une CPGE ou une STS (Section de Technicien Supérieur), et des collèges ou lycées.

A l’occasion de cette semaine, les actions d’accompagnement proposées par les Cordées de la réussite seront valorisées sur tout le territoire, pour les faire mieux connaître. Voir par exemple les actions proposées par l’académie de Montpellier.

Mais qu’est-ce exactement que ce dispositif ? Le ministère de l’Education nationale indique que l’objectif est « de lutter contre l’autocensure des élèves par un accompagnement continu dès la classe de 4e, jusqu’au baccalauréat et au-delà. »

Quelques chiffres

Cet accompagnement qui concerne 162 000 élèves en tout aujourd’hui, s’adresse en particulier aux collégiens et lycéens « scolarisés en éducation prioritaire ou en quartier prioritaire politique de la ville, en zone rurale et isolée et aux lycéens professionnels et technologiques » précise le ministère de l’Education nationale. Pour ce qui est de l’éducation prioritaire, 70% des collèges de l’éducation prioritaire sont engagés dans le dispositif. Par ailleurs, sur les 162 000 élèves bénéficiaires, près de 40 000 sont issus de territoires ruraux et plus de 13 500 sont des lycéens professionnels.

Il existe aujourd’hui « plus de 1 000 Cordées qui nouent un partenariat entre plus de 3 600 établissements scolaires (soit près de 30 % de l’ensemble des établissements publics et privés) et 850 établissements d’enseignement supérieur. Enfin, ce sont près de 22 000 étudiants tuteurs qui se sont engagés pour accompagner des collégiens et lycéens dans une Cordée. Grâce aux tuteurs, les élèves découvrent, au travers de leurs parcours et témoignages, que des jeunes comme eux ont accédé à des études supérieures ou à une insertion professionnelle, et cela contribue activement à lutter contre l’autocensure.

Comment ça se passe ?

Le ministère de l’Education nationale indique que les élèves inscrits dans les Cordées de la réussite bénéficient d’un accompagnement à la fois individuel avec le tutorat d’un étudiant, et collectif, avec des actions menées dans leur établissement scolaire (par exemple des actions d’ouverture sociale et culturelle, favorisant la prise de parole en public, voire vidéo plus bas).

Et que « la découverte de la diversité des formations proposées dans l’enseignement supérieur et des métiers constitue un axe majeur » de cet accompagnement.

A noter, « il n’y a pas de sélection parmi les élèves d’un établissement encordé. Tous ceux qui souhaitent bénéficier des Cordées de la réussite le peuvent. Il n’est pas nécessaire d’avoir de très bons résultats scolaires« .

Par ailleurs, le fait pour un élève d’être inscrit dans une Cordée est valorisé sur Parcoursup. Et en parallèle, le fait pour un étudiant d’être tuteur permet d’acquérier « des compétences valorisables dans le parcours académique, puis l’insertion professionnelle » indique le ministère de l’Education nationale.

Un exemple de Cordée de la réussite 2024 : l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) à Roubaix et des élèves du collège Boris Vian de Croix, dans le cadre d’un projet sur l’art oratoire, « La controverse » :

Image d’accueil : Getty