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D’après une étude réalisée par le rectorat de Créteil et détaillée par AEF, le bilan 2018 de Parcoursup révèle une hausse des propositions de formations à Paris pour les lycéens de l’académie de Créteil. En 2018, dans cette académie, 3 000 lycéens de terminale ont confirmé un vœu sur Parcoursup par rapport à 2017. Par ailleurs, 1 324 propositions d’admission supplémentaires ont été faites aux lycéens de la Seine-Saint-Denis en 2018, ce qui représente une augmentation de 2,4 points par rapport à 2017.

Sur les 17 500 candidats de l’académie de Créteil, 40 % sont issus de la Seine-Saint-Denis. 80 % des candidats de la Seine-Saint-Denis ont confirmé au moins un vœu à Paris, 45 % ont reçu une proposition d’admission et, parmi ces 45 %, 57 % ont accepté la proposition faite à Paris.

Cette hausse de proposition s’explique par les nouvelles règles de la loi ORE (Orientation et réussite des étudiants), et la suppression de la sectorisation académique, deux conditions qui facilitent les mobilités entre la banlieue et la capitale. Avant cela, des quotas géographiques étaient mis en place sur Parcoursup, et les lycéens franciliens étaient nombreux à juger la plateforme discriminante, n’ayant pas les mêmes facilités d’accès aux 53 000 places offertes aux formations parisiennes.

Une réaction politique

Face aux critiques formulées, Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, annonçait en juillet dernier débloquer 7 millions d’euros pour aider à la mobilité des futurs bacheliers, et les accompagner pour la poursuite de leurs études supérieures « même en dehors de leur académie ». Interrogée sur la nouvelle formule de Parcoursup, elle déclarait à Europe 1 « on voit déjà les résultats puisque l’an dernier en fin de processus c’était à peu près un jeune sur cinq de Créteil ou Versailles qui pouvait étudier à Paris, et cette année, on est déjà à plus d’un tiers ». Pour Frédérique Vidal, cette progression s’explique par la suppression de la priorité académique qui ne figure désormais plus dans Parcoursup. La fin des « frontières administratives » entre les académies franciliennes permet donc aux lycéens qui souhaitent quitter leur académie de résidence de le faire plus aisément.