Une semaine après l’annulation de sa prise de parole en raison de l’incendie de Notre-Dame et la fuite dans la presse de ses propos pré-enregistrés, Emmanuel Macron s’est enfin exprimé. Pas d’effet de surprise donc, mais le président a tout de même fait des annonces en matière de fiscalité, d’écologie, de démocratie, ou d’immigration. Cette conférence de presse a également été l’occasion pour le président de présenter ses mesures en faveur de l’école.
Des classes de 24 élèves en grande section, CP et CE1
Depuis le début de son quinquennat, Emmanuel Macron met l’accent sur l’école primaire. Pour le président, il faut réduire les inégalités dès le plus jeune âge afin que tous les élèves maîtrisent les savoirs fondamentaux, à savoir « lire, écrire, compter ». Après l’obligation de scolarisation dès 3 ans et le dédoublement des classes de CP et de CE1 en réseau d’éducation prioritaire (REP et REP+), Emmanuel Macron prévoit d’étendre cette mesure à l’ensemble du territoire.
Emmanuel Macron a également annoncé la mise en place de classes à 24 élèves en grande section, CP et CE1 dès la rentrée prochaine et d’ici à 2022. Le gouvernement envisage de renforcer la présence des professeurs du 1er degré.
Donner à chacun les mêmes chances pour réussir, c’est avoir des classes à taille humaine au moment où on apprend à lire, écrire, compter. Investir dans l’école, c’est la première politique de lutte contre les injustices dans notre pays. https://t.co/ATxwpAunbY
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 25 avril 2019
Aucune fermeture d’écoles sans l’accord du maire
Pendant son discours, Emmanuel Macron a déclaré : « nous devons ne plus avoir d’ici à la fin du quinquennat de nouvelles fermetures ni d’écoles ni d’hôpitaux sans l’accord du maire ». Cette déclaration vise à rassurer et assurer les services publics en zone rurale. Des solutions alternatives pourraient être proposées en cas de besoin, comme le développement de classes multiniveaux.
Une meilleure valorisation de la profession
Emmanuel Macron entend « mieux former les professeurs et rendre leur carrière plus attractive ». Il a ainsi déclaré lors de sa conférence de presse « en vue de la réforme des retraites que nous aurons à conduire, il faudra revoir cette profession en profondeur et la revaloriser ». Sans plus de détail, l’exécutif entend sûrement apaiser la colère suite aux annonces de suppressions de postes par Jean-Michel Blanquer, ou valoriser les enseignants travaillant en REP et REP+ avec le versement de primes.
Parmi les autres mesures annoncées, Emmanuel Macron a confirmé la suppression de l’ENA. Il souhaite ainsi une refonte totale de l’administration, du recrutement et des carrières dans la haute fonction publique. Le président renonce également, dans la réforme de la fonction publique à supprimer 120 000 postes de fonctionnaires. « Quand on doit réinvestir dans la sécurité, dans l’éducation et dans la justice, je ne vais pas donner des injonctions contradictoires au gouvernement » a-t-il ainsi déclaré.
Pour conclure, cette conférence de presse a surtout été l’occasion pour Emmanuel Macron de dresser le bilan du grand débat national. Sans faire d’annonces importantes, le gouvernement est désormais chargé de travailler aux orientations annoncées par le président, et ce dès lundi, en séminaire.
Pourquoi seulement jusqu’au CE1?Pour que les élèves en plus dans les classes de maternelles, CP et CE1, on puisse les mettre dans les classes de CE2 et CM pour faire des classes de 30?Parce que sans professeurs en plus, je ne vois pas d’autres solutions…
en tout cas rien pour nos salaires…