Angélique, enseignante de français en lycée dans l’académie de Versailles et co-fondatrice du site Les Clefs de l’Ecole :
« L’oral se passe en deux temps. Pour un élève qui a travaillé ses textes toute l’année, la première partie ne posera aucune difficulté à condition de bien faire l’effort de répondre à la question posée. Il est toujours bizarre de voir un élève qui commence à parler comme si de rien n’était et assez loin de la problématique qui lui a été soumise…. Il s’agit donc de maîtriser son cours, de produire une lecture expressive et de bien répondre à la question en proposant des analyses précises du texte. La seconde partie consiste en un entretien et porte sur les listes du bac ; et il s’agit pour l’examinateur de balayer les connaissances en histoire littéraire de l’élève, de vérifier sa capacité à mettre en relation les textes, son habileté à répondre aux questions. Plus l’élève réussit à créer un échange avec son examinateur, plus cette partie de l’exercice sera réussie. »
Nathalie, enseignante d’histoire-géographie en lycée dans l’académie de Versailles :
« En première, les élèves des filières STD2A, STL et STI2D passent l’oral d’histoire-géo. Pour réussir, je leur conseille de gérer leur temps de préparation, de dominer leur stress, de construire une démonstration organisée sur un brouillon clair et pas trop détaillé. Prendre aussi le temps de l’écoute et chercher à convaincre avec enthousiasme. Il ne faut pas vivre les questions de l’examinateur comme une mise en difficulté mais bien au contraire comme un support pour valoriser ce que le candidat sait et ses capacités à réfléchir. »
Anne-Claire, enseignante d’éducation musicale en lycée dans l’académie de Nancy-Metz et présidente de l’Apému :
« Pour réussir l’option musique, le candidat doit montrer les qualités suivantes :
- Celles du musicien-interprète qui joue ou chante avec conviction, émotion, générosité. Sa prestation n’est pas celle d’un élève mais il doit oser se comporter comme un interprète assumant des partis pris dans les nuances, les tempi… Son interprétation (notamment le prolongement) témoigne de sa créativité et de ses capacités à inventer.
- Celles de l’amateur éclairé qui écoute et entend avec une oreille fine. Dans le commentaire d’écoute, il chante ou joue les thèmes, les motifs principaux, il cherche à dépasser les évidences pour entrer vraiment dans les œuvres. Pourquoi entend-on tel ou tel élément ? Quelles sont les caractéristiques de cette œuvre précise ?
- Celles du musicien cultivé qui montre qu’il peut prendre de la distance et penser l’extrait dans un contexte plus large, qu’il peut mettre en perspective ses connaissances, son écoute et son analyse. »
Chloé, enseignante d’italien (tous niveaux) dans l’académie de Lyon et fondatrice du site Parlar’italiano :
« Au cours de l’année scolaire, vous aurez vu différents thèmes qu’il faudra récapituler sous forme de fiches de vocabulaire thématiques et sur chaque auteur. Ex : Le harcèlement (« violence, maltraitance »…) / Primo Levi (est né le…).
– Préparez une fiche de phrases courantes, que vous avez tendance à utiliser en cours, ou de mots de liaisons utiles pour gagner du temps de type : « pour conclure », « ce texte est un extrait de »…
– Pensez à utiliser des temps simples que vous maîtrisez (présent, passé composé et n’oubliez pas le subjonctif quand vous donnez votre avis !)
– Trouvez quelqu’un (professeur, natif…) avec qui vous pouvez vous entraîner à parler en italien et conversez sur tous types de sujet. Cela vous aidera à corriger vos fautes, vous permettra de délier votre langue sans stress afin d’être plus à l’aise le jour J.
– Ecoutez des chansons ou regardez des films en lien avec les thématiques du programme pour acquérir encore plus de vocabulaire et surtout pour pouvoir le mémoriser facilement.
In bocca a lupo ! »
Véronique, enseignante d’allemand en lycée dans l’académie de Caen :
« Préparez-vous. En compréhension, écoutez de l’allemand et faites l’effort de comprendre ce que vous entendez. Téléchargez audios et scripts sur le site de Nachrichtenleicht, écoutez et lisez. Avant l’épreuve d’expression, faites une fiche par notion avec les idées principales des documents et les mots de vocabulaire clés. Avec un smartphone, enregistrez-vous. Écoutez-vous. Gardez ce qui fonctionne bien et améliorez le reste.
Le jour J, parlez. Faites répéter si vous n’avez pas compris. Mettez les atouts de votre côté et croyez en vos chances. »
Soizic, enseignante d’anglais en lycée dans l’académie de Nantes :
« Les élèves ont l’avantage de connaître le sujet en amont, les 4 notions. Je conseille donc à mes élèves de réfléchir à la notion : qu’implique-t-elle ? Quelles sont ses limites ? Ses difficultés ? Et seulement ensuite d’étayer leurs propos avec les documents étudiés. On évite la simple liste d’exemples ou la simple biographie d’un héros, par exemple. Et bien sûr, ils doivent s’entraîner à parler, deux par deux ou devant leur miroir. Sans lire et sans répéter par cœur, ce qui sera pénalisé. Vérifier aussi la prononciation des mots clés, ceux des notions au moins, et ceux qu’ils sont sûrs d’utiliser. Enfin, avoir une attitude positive. C’est un exercice de communication, il faut pouvoir entrer en interaction avec le jury, et cela passe aussi par l’attitude. »
Les dates des épreuves orales sont fixées par les recteurs, dans chaque académie.
Les résultats du baccalauréat 2019 seront communiqués le vendredi 5 juillet 2019.
Article publié le 6 juin 2017, mis à jour le 23 mai 2019
ces enseignants recommandent à leurs élèves de ,comme ils disent, dominer leur stress, ce qui est une parfaite idiotie quand on connaît l’action du stress au niveau physiologique et cérébral.
ah ces enseignants !