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Dans un rapport de la Cour des comptes intitulé « L’école et le sport, une ambition à concrétiser » publié le 12 septembre, il ressort qu’il existe une « distance entre le sport scolaire et le monde sportif » et que « ces deux univers demeurent cloisonnés. »

En effet note le rapport, « la conception des programmes scolaires n’intègre pas directement la dimension de la performance sportive qui est réservée de façon implicite au ‘sport scolaire’ de nature facultative et de facto au mouvement sportif. »

Pourtant, des structures favorisant le développement du sport à l’école sont mises en place par l’Etat : la Cour des Comptes rappelle ainsi que le sport à l’école « combine la double dimension d’un enseignement obligatoire (l’éducation physique et sportive – EPS), qui concerne 12,4 millions d’élèves, et l’incitation à la pratique d’activités sportives (le sport scolaire facultatif) qui réunissent 2,02 millions de jeunes dans deux associations liées étroitement aux écoles (USEP) et aux établissements scolaires du second degré (UNSS) . » Mais « elles n’assurent pas une mission de relais vers le monde sportif : elles restent souvent confinées au monde scolaire. »

De plus, la Cour des Comptes met en cause cette organisation du sport scolaire : « séparée entre le primaire et le secondaire, l’organisation  du sport scolaire est inutilement fractionnée, ce qui nuit à la continuité de la pratique sportive facultative des élèves. »

Comment alors combler ce fossé qui existe entre le sport à l’école et le monde sportif ?

Des mesures pour le primaire et le secondaire

Dans le primaire, déplore ainsi le rapport, « l’EPS est une variable d’ajustement des emplois du temps. Son enseignement n’est pas assuré conformément au programme : les trois heures hebdomadaires prévues ne sont pas partout assurées, tandis que les professeurs des écoles sont peu formés à cette discipline ».

La Cour des Comptes recommande de « renforcer l’enseignement de l’EPS dans le primaire, de contrôler l’effectivité des trois heures d’enseignement obligatoire en primaire et veiller à leur respect. « Enfin de « rendre réglementairement possible l’intervention de professeurs d’EPS au profit du primaire. »

Dans le secondaire, note la Cour des Comptes, « l’évaluation des résultats est inexistante : aucune cible d’aptitudes physiques pour une proportion d’élèves n’est définie sur le plan national, à l’exception du ‘savoir nager’ . »

Elle recommande donc de « donner au système éducatif des objectifs vérifiables dans le domaine
de l’EPS » et de « se donner les moyens de vérifier le niveau général des aptitudes physiques et sportives à la fin du secondaire. »

Mieux répartir les 3 heures ORS

De plus, dans le second degré, « les trois heures supplémentaires d’obligations de service pour les professeurs d’EPS par rapport aux autres enseignants sont mises en œuvre au sein de l’UNSS et non intégrées dans l’instruction obligatoire ».

La Cour des Comptes recommande donc de « contrôler les trois heures fléchées au sein des ORS [obligations réglementaires de service] vers le sport scolaire, et de les mettre à disposition du chef d’établissement en cas de faible participation [des élèves] à l’association sportive. »

La Cour des Comptes recommande par ailleurs de rapprocher l’USEP et l’UNSS et de créer ainsi la possibilité d’un continuum pour la pratique sportive des élèves.

Enfin, elle insiste sur le fait que « l’organisation des Jeux Olympiques et paralympiques de 2024 et la création de l’Agence nationale du sport constituent deux occasions de bâtir une stratégie nationale pour
l’école et le sport ».