La qualité de l’air relevée dans plusieurs écoles primaires parisiennes est très mauvaise, révèle une enquête menée par France Nature Environnement pour l’Alliance pour la santé et l’environnement. L’organisation a contrôlé les taux de polluants atmosphériques dans six écoles de la capitale, scolarisant environ 975 enfants.
Des taux de NO2 supérieurs à la limite légale
Publiée mardi, l’étude montre la présence de taux élevés de dioxyde d’azote (NO2) à l’intérieur des classes et dans les cours de récréation, et de fortes concentrations de dioxyde de carbone (CO2) et de particules atmosphériques (PM) dans les salles.
Ainsi, toutes les écoles contrôlées étaient polluées au NO2, et l’une d’entre elles présentait une valeur très supérieure à la limite légale européenne. Dans deux écoles, les concentrations de PM étaient aussi élevées, en un seul relevé, que la valeur limite fixée par l’OMS pour 24 heures, ne devant pas être dépassée plus de 3 jours par an. Enfin, dans quatre écoles sur six, les taux de CO2 mesurés étaient très supérieurs aux niveaux recommandés.
Comment améliorer la qualité de l’air ?
L’étude formule plusieurs préconisations pour améliorer la qualité de l’air dans les écoles. Elle propose ainsi aux maires d’arrondissement et aux autorités scolaires de « mettre en place des mesures visant à décourager et à restreindre la circulation autour des écoles, notamment en veillant à ce que les écoles fassent partie des zones à émissions limitées ou des zones à péage urbain ». Un « meilleur contrôle et des amendes plus dissuasives pour le non-respect de la vignette Crit’Air » pourraient également contribuer à la diminution de la pollution autour des établissements, ainsi que l’application de « mesures strictes pour réduire la pollution de l’air provenant des chantiers », estime l’étude.
Au niveau des établissements, des actions peuvent aussi être envisagées. Dans 20 minutes, Charlotte Lepitre, responsable environnement à FNE, préconise « d’aérer les classes. Cela permet de fluidifier le passage de certains polluants. On a constaté moins de particules le matin et le soir. Ce sont les périodes où le trafic routier est le moins important », explique-t-elle.
Mais comme l’indique l’étude, la diminution de la pollution aux abords des établissements dépend surtout des pouvoirs publics. « Ne pas emmener les enfants en voiture est une piste mais il faut que les directeurs d’établissements demandent aux mairies de modifier la circulation aux abords des écoles pour les camions de livraison et augmentent le nombre de rues piétonnes près des établissements », affirme ainsi France Nature Environnement.
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