Deux mois après la mise en place de la réforme du lycée, « nos inquiétudes se sont renforcées », déplorent l’APSES et l’APMEP dans un communiqué commun publié le 26 novembre.
Une collaboration rendue impossible entre les deux disciplines
Les deux associations avaient déjà alerté le ministre l’année dernière sur les risques de remise en cause de l’appariement entre maths et SES induits par la réforme du lycée. Pour les deux associations, la complémentarité entre ces deux disciplines apparaissait comme évidente, puisque « dans l’enseignement supérieur, de nombreuses filières liées à l’économie et aux autres sciences sociales (sociologie, démographie, etc.) nécessitent un certain bagage mathématique ». Les élèves s’engageant dans la filière économique et sociale avaient toujours bénéficié de l’enseignement conjoint des deux matières, et les deux associations craignaient que la réforme du lycée remette en cause cette complémentarité.
Les mathématiques et les SES devenant des spécialités dans la réforme du lycée, « la collaboration entre les deux disciplines est rendue impossible » puisque les élèves ayant choisi la spécialité SES n’ont pas forcément choisi les mathématiques et vice-versa. Dès lors, les enseignants de SES « se voient obligés de remédier au manque de connaissances mathématiques de certains élèves », relèvent les associations.
Des programmes de maths trop difficiles
Cette situation les préoccupe d’autant plus que la formation en mathématiques « s’affaiblit avec le nouveau lycée. […] 33% des élèves n’ont pas choisi la spécialité mathématiques en classe de première ».
L’APMEP soulignait d’ailleurs la gravité de la situation dans un communiqué publié le 25 novembre. Cause principale de cet appauvrissement, la difficulté excessive de la spécialité mathématique. « Nous entendons chez nos élèves ce que nous désirons ne plus entendre : ‘les maths… c’est pas fait pour moi’ », déplorait ainsi l’APMEP.
Dans leur communiqué commun, les deux associations réclament donc « au Ministère une refonte de la formation des élèves en mathématiques et une meilleure articulation de celle-ci avec les sciences économiques et sociales ».
Comme pour les sciences de l’ingénieur et des sciences physiques…