Le 3 octobre prochain, la Nuit Blanche revient pour sa 18ème édition. Le temps d’une nuit, lieux culturels et espaces privés accueilleront les expositions d’artistes contemporains. Les événements sont ouverts au public et gratuits.
L’Observatoire de l’Espace, laboratoire culturel du CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) participe cette année encore à l’opération, avec l’événement « Dans la clameur des archives ». Au programme, du cinéma. De 13h à 1h du matin au siège de l’institution à Paris, Le CNES présentera deux courts-métrages qu’il a produits. Ils seront diffusés en projection permanente et en présence de leurs réalisateurs. Leur particularité : ils ont été réalisés à partir d’archives audiovisuelles que l’Observatoire de l’Espace a confié aux cinéastes.
Un matériau revisité
Pour produire ces œuvres cinématographiques à mi-chemin entre documentaire et fiction, le CNES a donc mis à disposition des corpus de ses archives. Ces documents qui relatent le déroulement d’opérations dans le milieu spatial, servent de matière de travail aux réalisateurs, qui peuvent ainsi mettre en lumière cet univers. Coup de projecteur sur les deux films à découvrir lors de la Nuit Blanche du CNES :
- Ecouter le battement de nos images (2020) : un film de Audrey Jean-Baptiste et Maxime Jean-Baptiste : l’Observatoire de l’Espace le décrit comme une « balade historique » sur la création du Centre spatial de Kourou, en Guyane dans les années 1960. Les cinéastes, eux-mêmes guyanais, se sont intéressés au ressenti des habitants de la région, à l’époque où ils ont vécu ce grand changement.
- Condition d’élévation (2020) d’ Isabelle Prim, réalisatrice et comédienne habituée à travailler avec des archives. Le spectateur est plongé au cœur d’un programme de lancement de ballons stratosphériques du CNES. Les extraits de reportages tournés au Centre de lancement d’Aire-sur-l’Adour, se mêlent à une « enquête fictionnelle » : une jeune fille surdouée aurait fait une mystérieuse rencontre lors d’un vol…
Gérard Azoulay, responsable de l’Observatoire de l’Espace et commissaire de cette édition de Nuit Blanche au CNES, parle de ces deux films comme des œuvres qui font « émerger un univers spatial qui nous est familier, qui attisent nos désirs et stimulent notre curiosité« , qui « nous libèrent de la pesanteur d’un univers technologique (…) souvent hors de notre portée« .
Construire un imaginaire de l’espace
Cet événement s’inscrit dans le cadre d’une ambition plus large : celle de « susciter et soutenir l’écriture de nouveaux récits de l’Espace« . En proposant des corpus d’archives à des artistes libres d’en faire des œuvres, l’Observatoire de l’Espace donne à l’activité du CNES une dimension plus culturelle. Ces œuvres sont rassemblées au sein de sa collection d’art contemporain, en dépôt aux Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse.
Sur sa page « A propos », le site de l’Observatoire présente plus en détail son projet de produire des créations contemporaines autour des sciences de l’espace. Il conduit un travail de réactivation des archives, de manière à faire émerger des « œuvres inspirées de l’aventure spatiale« . Avec l’événement « Dans la clameur des archives », l’institution semble réussir son pari.
Pour avoir toutes les informations sur la Nuit Blanche du CNES, rendez-vous sur la page officielle de l’événement ou sur sa page facebook.
La bande-annonce de Condition d’élévation :
Entretien vidéo avec Audrey et Maxime Jean-Baptiste :
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