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Inquiets pour la santé des élèves et des personnels après la rentrée du 2 novembre, des syndicats enseignants ont lancé un préavis de grève. Ils protestent ainsi contre le nouveau protocole sanitaire mis en place dans les établissements, jugé insuffisant.

Préavis de grève du 2 au 7 novembre

« Classes toujours pleines à craquer », « solutions peu réalistes comme le non brassage par niveaux ou une salle par classe » : pour le Snes-FSU, « le protocole n’est pas renforcé ».

« Un préavis de grève a été déposé du 2 au 7 novembre », a indiqué sur Twitter le syndicat.

Dans une vidéo postée sur Facebook le 31 octobre, Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du Snes-Fsu, a précisé qu’un préavis serait également lancé pour la semaine suivante. Le nouveau dispositif mis en place pour la rentrée du 2 novembre est « une illusion de protocole sanitaire », expliquait-elle dans Libération le même jour. « C’est un protocole renforcé, ‘si possible’, il n’y a donc rien d’obligatoire. En plus de ça, certaines mesures ne sont pas applicables parce qu’elles ne répondent pas à la réalité d’un établissement scolaire ».

Inquiétude et colère chez les professeurs

Pour elle, « si les écoles restent ouvertes dans ces conditions, rien ne garantit qu’elles ne fermeront pas dans quelques semaines parce qu’il y aura eu trop de contaminations. Il y a donc beaucoup d’inquiétude chez les professeurs et de la colère aussi parce que ça fait plusieurs mois qu’on insiste sur la nécessité de protéger l’école ». Le syndicat réclame donc « de passer à un fonctionnement en demi-groupe pour limiter le nombre d’élèves en classe ainsi que le brassage dans les établissements et à la cantine ». Il « demande aussi des embauches d’agents pour nettoyer plus efficacement les salles. Il faut aussi que la question de l’aération soit revue, en équipant les salles de classe de purificateurs d’air ».

Le Snes-FSU avait déjà appelé à la grève, lundi, les enseignants dont l’établissement avait décidé de supprimer les heures banalisées pour organiser l’hommage à Samuel Paty,

Eviter que les établissements scolaires deviennent « des foyers de contamination »

Dans un communiqué publié le 30 octobre, une intersyndicale appelle aussi à « défendre la santé des personnels et des élèves » face à « l’impréparation du ministère ». « Nos organisations sont favorables au maintien de l’ouverture des écoles, collèges et lycées, souligne cette intersyndicale CGT – FO – FSU – SNALC – SUD.  Mais pour cela, il faut éviter qu’ils deviennent des foyers de contamination ». Elle déplore des annonces ministérielles « dérisoires et souvent inapplicables », qui « ne sont accompagnées d’aucun moyen supplémentaire ».

L’intersyndicale exige « partout, des mesures réellement protectrices pour les personnels. Cela inclut notamment le dédoublement des classes ».

Dans le primaire, plusieurs organisations syndicales ont également lancé une « alerte sociale » pour dénoncer les conditions de cette rentrée. Le SNUipp-FSU, le SE-UNSA, SNUDI-FO, le SGEN-CFDT, CGT Educ’Action et SUD Education déplorent « la gestion de la crise sanitaire par le ministère », qui « conduit à une surcharge de travail et à une mise sous pression intenable pour l’ensemble des personnels épuisés et exaspérés ».

Les organisations réclament des « mesures d’urgence », notamment « la fourniture de masques plus protecteurs et en quantité suffisante pour couvrir le temps de travail et de transport ainsi que l’équipement en purificateurs d’air ».