Article publié le 23 novembre, mis à jour le 3 décembre
La Conférence des associations de professeurs spécialistes (qui comprend entre autres l’APHG (Association des professeurs d’histoire-géographie), l’APMEP (Association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public), l’APSES (Association des professeurs de sciences économiques et sociales) et l’APVL (Association des professeurs de langue vivante) a lancé une pétition contre l’organisation du bac telle que prévue par le ministère de l’Education nationale. La Conférence est rejointe par une intersyndicale enseignante et lycéenne.
En cause, le calendrier des épreuves et la suppression des épreuves d’évaluation communes (E3C) : le texte accompagnant la pétition stipule ainsi qu' »en supprimant les épreuves communes, on étend le contrôle continu, ce qui affaiblit encore davantage la valeur nationale du baccalauréat ».
Pour ce qui est des dates des épreuves, le fait de maintenir les épreuves de spécialité en mars semble particulièrement irréaliste : les auteurs de la pétition demandent le « report à juin des épreuves de spécialité, pour laisser aux élèves le temps d’y être effectivement préparés. » Ils rappellent qu’à cause de la crise sanitaire et du confinement, les programmes de première n’ont pu être bouclés et que nombre d’élèves sont arrivés en terminale avec des lacunes. Le maintien du calendrier du bac en l’état ne tient pas compte de ces difficultés, et la Conférence demande en conséquence de l’aménager.
Autre point d’aménagement exigé : la suppression du Grand Oral.
Globalement, la Conférence des associations de professeurs spécialistes demande « une limitation des contenus des programmes attendus pour les épreuves » du baccalauréat.
Pas de report mais plutôt des aménagements ?
La pétition, intitulée « contre une politique scolaire qui maltraite les lycéens et leurs professeurs » et mise en ligne fin novembre, a déjà récolté ce jeudi plus de 16.300 signataires. Mercredi 2 décembre, la demande de report au mois de juin des épreuves de spécialité du baccalauréat ainsi que les autres revendications ont été réaffirmées auprès du ministère de l’Education nationale lors d’un comité de suivi du bac 2021. Pour l’heure, Jean-Michel Blanquer n’a pas exprimé de report mais uniquement des aménagements d’épreuves, selon FranceInfo. Il souhaite par exemple donner plus de souplesse aux élèves en leur proposant deux sujets au lieu d’un. Mais rien n’est encore tranché. Pour le moment, seules les évaluations communes de Première et Terminale ont été annulées en raison de la crise sanitaire et remplacées par du contrôle continu.
Suite au comité de suivi du bac, le SNES-FSU a publié un tweet dans lequel il rappelle ses revendications et réclame « des annonces rapidement ». Pour lui, « la réforme du lycée et du baccalauréat, imposée par le ministère contre l’avis des professeurs, nuit à la qualité du travail des élèves de Première et de Terminale », avait-t-il écrit dans un communiqué intitulé « Pétition – Bac 2021 : des aménagements indispensables » le 29 novembre.
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