« La dernière chose à fermer »
Alors que les contaminations dans les écoles ont connu une forte hausse la semaine dernière, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a réaffirmé sur France Info sa volonté de maintenir les écoles ouvertes, précisant qu’elles seraient « la dernière chose à fermer » en cas d’aggravation.
Il a également annoncé des chiffres : « une trentaine d’écoles » et « une centaine de classes » fermées au moment de l’interview, ce mardi 19 janvier. Des chiffres qui traduisent une situation loin de « l’explosion » selon le ministre.
La règle de la fermeture de classe à partir de trois cas est toujours en vigueur, et pourrait être durcie suite aux préconisations du conseil scientifique : un cas confirmé de variant anglais du Covid entraînerait alors la fermeture de la classe.
Trop peu de classes fermées ?
Pourtant, sur le terrain, il semble y avoir un décalage entre le nombre de cas positifs dans les écoles et le nombre de classes fermées.
Des parents d’élèves disent ainsi leur étonnement de ne pas voir les classes de leurs enfants fermées. C’est le cas dans des écoles de Bordeaux, comme en témoigne une représentante de parents d’élèves pour le journal Sud Ouest :
« Cinq instituteurs sur sept ont été testés positifs ou cas contacts, ils ont été isolés et leurs cas contacts aussi mais quand une élève a été testée positive, aucun des élèves qui l’ont côtoyée n’a été isolé […] (On nous a dit) : C’est à vous de prendre la responsabilité de les mettre à l’école ou non. »
Laurene Christoflour, représentante de parents d’élèves de l’école maternelle Paul-Antin à Bordeaux Nansouty
Même inquiétude dans une autre école maternelle bordelaise, dans laquelle une mère d’élève indique avoir fait tester ses trois enfants – tous contaminés – suite au dépistage positif d’une institutrice qui avait pourtant dû faire classe « parce qu’elle était asymptomatique et que les gestes barrière avaient été respectés selon l’Éducation nationale. »
Une omerta
Pour le syndicat SNUipp-FSU14, dans le Calvados, il existe une véritable « omerta » :
« L’inspection académique impose aux enseignants une omerta sur la communication des cas de COVID repérés dans leur école. Les parents s’inquiètent en découvrant que les équipes enseignantes, menacées de sanction, ne peuvent les informer. »
Le collectif des Stylos rouges a quant à lui mis en place une carte collaborative pour recenser les contaminations dans les écoles.
Sur Twitter, les témoignages se font nombreux :
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