En France, la situation épidémique est de nouveau très préoccupante, notamment en Ile-de-France où la question d’un reconfinement se pose. Dans cette éventualité, les écoles fermeront-elles ? Interrogé par BFMTV ce mardi 16 mars, le ministre de l’Education nationale a répondu que « ce n’est pas du tout le scénario privilégié ».
« La dernière chose à fermer »
« L’école est prioritaire, les enfants sont prioritaires », a-t-il indiqué. « On sait très bien que la fermeture des écoles, des collèges et des lycées peut être très nuisible, y compris pour la santé physique et psychique des enfants et puis tout simplement pour leur apprentissage ». Pour Jean-Michel Blanquer, les écoles seraient « la dernière chose à fermer. Ce sont d’autres éventualités qui sont regardées avant celle-là », a-t-il déclaré.
Et pourtant, les contaminations dans les écoles sont en nette hausse. Selon les derniers chiffres mis en ligne par le ministère de l’Education nationale, 9221 élèves ont été déclarés positifs au Covid-19 cette semaine au niveau national contre 3941 la semaine passée.
A Paris, par exemple, 11 cas positifs ont été recensés cette semaine dans une école maternelle dans le XXe arrondissement. L’école étant encore ouverte, les parents et enseignants réclament sa fermeture immédiate.
Les cantines, « le maillon faible dans la journée de l’élève »
Le 14 mars, dans une interview accordée au Parisien, le ministre de l’Education a défendu le maintien des écoles ouvertes : « l’école est l’institution la plus précieuse au cœur de la société. Donc on ne peut fermer l’école que lorsque l’on a essayé tout le reste et que ce n’est pas suffisant », avait-il confié.
Le ministre s’est toutefois montré moins catégorique pour les cantines. « On peut imaginer de fermer les cantines, qui sont effectivement le maillon faible dans la journée de l’élève, sans pour autant fermer les écoles », avait-il expliqué. Ces lieux de restauration sont en effet soupçonnés de favoriser la propagation du virus : les enfants échangent sans masque, dans des endroits clos pas nécessairement bien ventilés et où la distanciation physique n’est pas facile à respecter. Bien que les cantines scolaires ne fassent pas l’objet de recherches spécifiques, l’institut Pasteur a publié une étude qui révèle que les lieux de restauration font partie des endroits où les Français s’infectent le plus. Une préoccupation donc grandissante pour le ministère.
Mais « pour beaucoup d’enfants », la cantine est « le seul moyen de faire un repas équilibré dans la journée », avait reconnu Jean-Michel Blanquer. Pour lui, il s’agit là d’un « enjeu social et de santé ».
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