Après avoir dévoilé, hier lors d’une conférence de presse, le protocole sanitaire « strict » qui sera appliqué dans les établissements scolaires à la rentrée du 26 avril, Jean-Michel Blanquer est revenu ce matin sur quelques-unes des mesures annoncées.
La fermeture des classes, une « rançon à payer »
Sur France info, le ministre de l’Education nationale a notamment évoqué la fermeture d’une classe dès la découverte d’un cas positif chez les élèves. « On a toujours assumé le fait que, même lorsque nous ouvrons, il y a des classes fermées, c’est la rançon à payer pour faire les choses dans de bonnes conditions », a-t-il indiqué. « C’est vrai que la fermeture d’une classe à partir d’un cas, c’est une mesure très stricte qui conduira nécessairement à ce qu’il y ait un certain nombre de fermetures de classes, j’espère le moins possible ».
Jean-Michel Blanquer a toutefois estimé que « peut-être que nous pourrons alléger cela dans les semaines qui viennent si les données épidémiques s’améliorent ».
Pour remplacer les enseignants contaminés ou cas contacts, « nous avons pris les mesures spéciales », a-t-il assuré. « C’est déjà 5 000 recrutements qui ont eu lieu, en plus des postes qui ont été ouverts à la rentrée dernière pour cela, et dans cette dernière ligne droite de l’année scolaire, nous ouvrirons autant de postes que nécessaire pour le remplacement ».
300 000 tests salivaires à la rentrée
Dès la semaine de la rentrée, « plus de 300 000 » tests salivaires seront déployés dans les établissements, et « nous allons monter progressivement à 600 000 », a affirmé Jean-Michel Blanquer. « Si nous atteignons 600 000, nous pourrons aller au-delà dans le courant du mois de mai jusqu’à atteindre 1 million de tests salivaires hebdomadaires ».
Pour le ministre, ce nombre est suffisant pour les 6 millions d’élèves concernés. « Vous pouvez tout à fait aller dans les endroits où vous savez que le virus circule davantage, et comme vous le faites chaque semaine, vous arrivez quand même à balayer beaucoup de monde », a-t-il expliqué.
Autotests en classe : « il s’agit juste de superviser », pour les professeurs
Quant aux autotests, qui concerneront uniquement les lycéens, ils seront déployés à partir du 10 mai, selon un procédé inspiré de certains pays « comme l’Autriche et l’Angleterre, où ça s’est passé bien de cette façon », a indiqué Jean-Michel Blanquer. « La semaine du 3 mai, il y aura des autotests pour les adultes. Les professeurs qui travaillent en lycée auront ces autotests et pourront les faire à la maison. Il y a aussi des tutoriels, dès maintenant, qui expliquent comment cela fonctionne », a-t-il souligné.
Chaque personnel bénéficiera ainsi de 2 autotests hebdomadaires gratuitement. Dès la semaine du 10 mai, les élèves « pourront le faire dans leur établissement, avec des personnels compétents, des personnels volontaires, pour les accompagner dans la réalisation de l’autotest ».
Sur la manière dont ces autotests seront effectués, le ministre a rappelé que « l’autotest est réalisé par le lycéen lui-même », encadré par « les personnels médicaux, médecins et infirmières », avec « l’appui d’autres personnels ». Il pourra s’agir de personnels de laboratoire, de médiateurs, ou « ça peut être des professeurs. Il s’agit juste de superviser, ce n’est pas quelque chose de très compliqué », a estimé Jean-Michel Blanquer.
Un « coaching » pour les élèves de BTS
Le ministre de l’Education nationale est aussi revenu sur la date à partir de laquelle tous les enseignants pourront espérer être vaccinés. « Cela va évidemment se passer au mois de mai, pour les prochaines vagues, a-t-il d’abord précisé. Après, ce sera forcément sur mai et juin que l’ensemble se passera. C’est un peu plus vite que tout le monde », d’après lui.
Enfin, concernant les examens du baccalauréat et du BTS, « la règle que nous avons, c’est évidemment la véritable bienveillance envers les élèves », a-t-il assuré. Par exemple, pour les élèves de BTS, « en mai et juin, nous mettrons des moyens supplémentaires pour qu’ils aient une aide personnalisée ». Chacun d’entre eux pourra ainsi bénéficier « d’une sorte de coaching », a promis le ministre.
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