Après une semaine de cours à distance et deux semaines de vacances pour les trois zones, les élèves de maternelle et de primaire ont repris le chemin de l’école ce lundi 26 avril. Pour permettre cette réouverture, élèves et enseignants ont dû être confrontés à un protocole sanitaire strict.
Dès qu’un élève est diagnostiqué positif dans une classe, celle-ci doit obligatoirement fermer. Et tous les élèves de la classe sont alors considérés comme « cas-contacts ». Ils ne pourront retourner à l’école qu’après 7 jours d’isolement et un test de Covid négatif. Il s’agit d’un « protocole vraiment très sévère qui va forcément amener à un nombre non négligeable de fermetures de classes », a reconnu Jean-Michel Blanquer dimanche 25 avril lors du Grand Jury LCI/RTL/Le Figaro. Le ministre de l’Education nationale préfère toutefois « une petite minorité de classes fermées que l’ensemble des écoles fermées ».
« Le dépistage salivaire organisé hier a révélé plusieurs cas positifs… »
Depuis la réouverture des écoles, les fermetures de classes se multiplient en effet partout en France, comme en témoignent enseignants et parents sur Twitter :
Malgré cette multiplication de fermetures de classes, il n’est pas question pour le ministre de refermer les établissements scolaires. Pour lui, l’essentiel est de « faire revenir à l’école les enfants », précisant lors du Grand Jury LCI/RTL/Le Figaro que l’institution « n’est pas responsable en soi de l’épidémie » et que les écoles sont des lieux « où l’on respecte plus les gestes barrières » qu’ailleurs.
Même discours pour le président de la République. Mardi 27 avril, lors d’une réunion en visioconférence avec des maires, Emmanuel Macron a, lui aussi, exclu une nouvelle fermeture des écoles, estimant que « nous ne devons pas transiger avec nos enfants », rapporte BFMTV.
Des mesures encore trop souples ?
Pour certains, les mesures adoptées par le gouvernement ne sont pas suffisantes, à l’image du SNUipp-FSU. « Certaines mesures ont été annoncées pour éviter le brassage et prévenir les contaminations mais il y a d’énormes trous dans la raquette », estime Guislaine David, secrétaire générale du syndicat, au Parisien. « Il y a d’abord le maillon faible de la cantine où les enfants enlèvent le masque et le fait que tous les enseignants ne peuvent pas encore se faire vacciner. »
Un collectif de médecins et de chercheurs a, lui aussi, estimé dans une tribune publiée sur LeMonde que les mesures adoptées pour l’école étaient encore insuffisantes. Il appelle le gouvernement à prendre des restrictions plus fortes dans les établissements scolaires pour réduire les risques de transmission du Covid-19. Et alerte sur le fait que sans « anticipation » du gouvernement, les écoles pourraient devenir « des foyers épidémiques importants » dès la rentrée 2021.
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