Après une rentrée en distanciel, les élèves de collège et lycée pourront retourner physiquement dans leur établissement à partir du lundi 3 mai. Comme l’avait annoncé Jean-Michel Blanquer le 22 avril, toutes les classes de lycée seront en demi-jauge, les élèves alternant entre enseignement présentiel et à distance. Au collège, les élèves de 4e et 3e des départements les plus touchés par le virus seront également en demi-groupe. Tous les autres collégiens reprendront les cours en 100 % présentiel. Une situation que conteste le Snes-FSU de Créteil.
Il faut « permettre la reprise en demi-groupes pour tous les niveaux »
Dans un courrier adressé au recteur le 26 avril, le syndicat se dit interpellé par la reprise en demi-groupe dans seulement deux niveaux de collège, « particulièrement en Île-de-France, où la situation sanitaire est inquiétante ».
Il demande au recteur « de revoir cette décision et de permettre la reprise en demi-groupes pour tous les niveaux du lycée et du collège afin d’assurer la sécurité des élèves, des familles et des personnels ».
Les établissements ne doivent pas prendre « de risques sanitaires et médicaux »
En outre, le syndicat est revenu sur l’encadrement des autotests par les enseignants dans les classes de lycée. Pour effectuer ces autotests, « les élèves doivent être accompagnés par des adultes formés , professionnels ou par leurs parents, estime ainsi le Snes. Les enseignants, cpe, agents ne sont ni l’un ni l’autre ». Pour le syndicat, les établissements ne doivent pas prendre « des risques sanitaires, médicaux et juridiques ». Ils n’ont pas non plus à assumer « la charge administrative et logistique de la campagne des autotests ».
Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer avait indiqué, la semaine dernière, qu’un autotest serait proposé chaque semaine à tous les lycéens. Ces derniers pourraient être encadrés par des enseignants pour le réaliser. « Il s’agit juste de superviser, ce n’est pas quelque chose de très compliqué », avait estimé le ministre.
Les épreuves de BTS en présentiel, « un non sens pour la sécurité des jeunes et des surveillants »
Enfin, dans son courrier, le syndicat pointe du doigt la tenue en présentiel des épreuves de BTS. « Les conditions de passation dans des salles étroites, bondées, difficiles à aérer pendant plusieurs heures est un non sens pour la sécurité des jeunes et des surveillants ».
La semaine dernière, des étudiants de BTS avaient d’ailleurs porté plainte contre Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal, pour « mise en danger de la vie d’autrui ».
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