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Depuis 2016, un droit à la poursuite d’étude après la licence a été instauré pour donner la possibilité à tous les étudiants d’accéder à un diplôme supérieur au niveau bac+3. Un étudiant qui ne serait pas pris dans les masters auxquels il a postulé peut ainsi saisir le rectorat, qui doit alors lui faire trois propositions de poursuite d’études en lien avec son projet professionnel.

Un dispositif qui ne tient pas ses promesses

Une enquête du Hcéres, chargée d’évaluer le dispositif, juge son efficacité « limitée. » En effet, tous les étudiants engageant un recours – après avoir vu leurs candidatures rejetées – ne bénéficient pas d’une solution satisfaisante.

« Son efficacité, tous paramètres confondus, existe mais demeure limitée, de l’ordre de 20,8% de demandes recevables satisfaites en 2020 »

En cause : « la fragilité des dossiers des candidats à la saisine, un accompagnement concurrencé et affaibli par les démarches personnelles des candidats et, en l’état, l’impossibilité technique pour les rectorats et universités à formuler trois propositions d’inscription. » Les étudiants sont en effet de plus en plus nombreux dans les universités, certaines filières sont encombrées, et le nombre de recours a fortement augmenté depuis 2016.

Le rapport fait des propositions pour améliorer le dispositif, et propose notamment de « favoriser un dialogue constructif de propositions et contrepropositions entre étudiants, rectorats et établissements. »

De nouveaux critères pour accéder au master

En parallèle, le site trouvermonmaster.gouv, qui répertorie les masters existants, a mis à jour en avril les conditions permettant de saisir le rectorat en cas de candidatures rejetées. Alors que celles-ci exigeaient jusqu’ici d’avoir postulé à deux masters, il faut désormais avoir candidaté à cinq formations pour pouvoir faire appel.

Ces nouveaux critères entrent en application dès la session 2021, tandis que le décret confirmant ces changements sera publié courant mai. Le vice-président de l’organisation étudiante la Fage a réagi avec ces propos, relayés par Les Echos :

« Ces nouvelles règles arrivent en plein milieu de la phase de candidatures et en période de crise sanitaire, alors que le décret n’est toujours pas sorti ; cette mise en application est catastrophique. »

Par ailleurs, le site trouvermonmaster.gouv deviendra dès la rentrée 2022 la plateforme de candidatures officielle pour les master, sur le modèle de Parcoursup.