En janvier dernier, ils étaient plus de 800 000 élèves de CP à réaliser les exercices du point d’étape organisé au milieu de l’année de Cours Préparatoire, depuis trois ans. Cette « évaluation standardisée » de la DEPP (direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) a pour but d’estimer le niveau des élèves dans différents domaines du français et des mathématiques, et les progrès accomplis par rapport aux évaluations des acquis, passées à l’entrée CP. Ce dispositif permet également d’observer les évolutions à chaque point d’étape de mi-CP, les exercices restant les mêmes d’année en année.
Sont alors évaluées les compétences des élèves en lecture, écriture, numération, sur des points comme la lecture à voix haute, la compréhension de texte, l’utilisation de nombres entiers ou la résolution de problèmes. Les résultats doivent permettre aux enseignants d’identifier les difficultés et ainsi d’adapter leur pédagogie.
Les élèves sont alors situés selon des seuils représentant leur niveau de maîtrise d’une compténce : le seuil 1 exprime des difficultés, et un besoin d’intervention pédagogique ; le seuil 2 traduit un niveau qui reste fragile. Au-delà du seuil 2, la maîtrise est satisfaisante.
Publiées en juin, les conclusions du point d’étape de janvier sont basées sur un taux de saisie national des réponses de 96%.
En français
En 2021, les élèves maîtrisent à 87,7% la connaissance du nom et du son des lettres, et à 83,5% la compréhension de phrases à l’oral ; les difficultés sont plus présentes concernant la compréhension de phrases lues sans l’aide de l’enseignant.
Depuis le point de janvier 2020, une « progression sensible » est observée dans plusieurs domaines (en lecture, la proportion d’élèves au-dessus du seuil 2 augmente de 2%).
En mathématiques
En janvier, 80% des élèves étaient en mesure d’écrire des nombres entiers, mais seulement 55,7% maîtrisaient la résolution de problèmes en utilisant le calcul.
Ces résultats sont pour la plupart légèrement supérieurs à ceux de l’an dernier : les élèves sont plus nombreux au-dessus du seuil 2 dans plusieurs domaines.
Des écarts persistants selon le sexe et le secteur d’enseignement
De manière générale, indique le rapport, les garçons présentent de meilleurs résultats en mathématiques et les filles sont meilleures en français (85,9% de filles au-dessus du seuil 2 comprennent les phrases lues par l’enseignant, contre 81,2% des garçons). Selon le point d’étape, « les écarts sont stables entre 2020 et 2021″ bien que « moins marqués » dans certains domaines (écriture de mots, additions et écriture de nombres entiers).
En fonction du secteur d’enseignement (privé, public, REP, REP+), on observe également des inégalités. Les élèves du secteur privé ont globalement de meilleurs résultats que dans le secteur public, et l’écart est encore plus significatif entre les élèves du public hors enseignement prioritaire et ceux de REP+ (alors que 85,8% des élèves hors EP ont une bonne maîtrise en compréhension orale, ils sont seulement 62,1% en REP+, soit 23,7 points d’écart).
Entre 2020 et 2021, les différences sont « comparables » bien que certains écarts avec les établissements REP+ se soient encore creusés. Selon la DEPP, ces résultats doivent être « mis en regard de la structure sociale des publics accueillis » et de « la baisse des performances » dûe à la crise sanitaire.
Des ressources pédagogiques sont proposées aux enseignants pour les aider à mettre en place et à tirer profit de ces évaluations (pour les évaluations de CP, début CE1 début Sixième, début Seconde ou CAP).
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