Maths
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Article publié le 6 octobre, mis à jour le 12 octobre 2021.

Publiée en décembre 2020, l’évaluation Timms 2019 montrait que les élèves français de CM1 obtenaient des résultats en mathématiques « en deçà de la moyenne européenne ainsi que de celle des pays de l’OCDE ». Pour comprendre ces faibles résultats, le Cnesco publiera, entre septembre 2021 et juin 2022, une série de notes d’analyses.

La première, dévoilée fin septembre, compare les résultats des élèves en France à ceux des autres élèves de l’OCDE ayant les mêmes caractéristiques. Et elle montre que globalement, si les élèves français de CM1 obtiennent de moins bons résultats que ceux des pays de l’OCDE, l’écart est plus marqué parmi les élèves socialement défavorisés.

Ainsi, les élèves français socialement favorisés obtiennent en moyenne un score de 533 à l’évaluation, 34 points de moins que les autres écoliers de l’OCDE. Chez les élèves défavorisés, le score moyen est de 429, soit un écart de 53 points avec les autres élèves de l’OCDE. De plus, souligne le Cnesco, « les élèves défavorisés en France sont sous représentés parmi ceux qui ont un niveau élevé (4 % contre 19 % en moyenne dans les pays de l’OCDE) ». Ils sont en revanche 34 % à obtenir un score inférieur au premier niveau de Timms (15 % en moyenne dans les pays de l’OCDE).

Toutefois, parmi les élèves favorisés, seul 41 % ont un niveau élevé en France contre 61 % en moyenne dans les pays de l’OCDE.

C’est pourquoi, conclut le Cnesco, « l’école française ne parvient ni à garantir la maîtrise de compétences élémentaires à tous les élèves défavorisés, ni à permettre aux meilleurs d’entre eux d’atteindre un niveau élevé. »

L’analyse du conseil scientifique de l’éducation

En juin dernier, le neuroscientifique Stanislas Dehaene – président du conseil scientifique de l’éducation nationale et professeur au Collège de France – parlait d’une « baisse continue depuis 30 ans » et préconisait de rattraper ce retard grâce au jeu, notamment, en mettant à profit les week-ends ou les vacances : « pour le cerveau, apprendre c’est 7 jours sur 7. »

Il incitait également à construire en France une « école bienveillante » au sein de laquelle les élèves développeraient leur confiance en eux et ne seraient pas soumis à des stéréotypes (dont les stéréotypes de genre qui voudraient que les filles aient plus de difficultés en mathématiques).