« Quand j’étais étudiant·e… » : sur Twitter, la précarité étudiante fait débat

Alors que de plus en plus de jeunes alertent sur la précarité étudiante et demandent une meilleure protection sociale (notamment la création d’une allocation d’autonomie universelle), d’autres voix se joigent au mouvement, en particulier sur les réseaux sociaux. Ainsi, sur Twitter, les internautes témoignent de leur expérience étudiante, soulevant au passage la question de l’égalité des chances.

Ces témoignages ont été pour la plupart publiés en réaction au tweet d’une collaboratrice parlementaire s’étant exprimée sur le sujet :

En ce qui me concerne, quand j’étais étudiant mes parents payaient mes frais de scolarité, mes transports, ma bouffe. Pas de rab.
Je me considère comme un privilégié et je me suis toujours battu pour que ceux qui n’avaient pas ça puissent avoir une allocation d’études.

— Jom Smims (@JomSmims) August 17, 2022

Quand j’étais étudiant, même si mes parents étaient à l’aise financièrement (mais famille nombreuse), j’étais payé pour étudier à l’ÉNS. C’est la raison pour laquelle je souhaite un revenu minimum pour les étudiants afin que tout le monde ait les mêmes chances (ou la mienne). https://t.co/hwLAADzMpK

— 🐘 Antoine Chambert-Loir (@achambertloir) August 17, 2022

Et moi quand j’étais étudiant je n’avais rien de mes parents, seulement 4600e de bourse annuellement (FNAU, échelon max sur dossier).
Ça ne suffisait évidemment pas à vivre. Ça m’a pas éduqué à la valeur de l’argent, ça m’a appris ce qu’était l’injustice sociale. https://t.co/gSCgCPnoPI

— Monté de Linguisticae (@Linguisticae) August 17, 2022

Quand j’étais étudiant, mes parents (PAS à l’aise financièrement) payaient mes frais de scolarité et mon loyer. Je devais faire au mieux pour le reste, avec mes bourses et le peu d’argent que j’arrivais à amasser en me tuant au boulot pendant l’été. https://t.co/wy6hEuERNo

— Percy 🌊 Nietzsche is dead (@GinTony_c) August 17, 2022

Quand j’étais étudiant, j’ai passé plus de temps à travailler à droite et à gauche qu’étudier mes cours. Un poste MI-SE m’a beaucoup aidé. Les stages d’observation en classe avec rémunation pour les étudiants qui se destinent à devenir enseignant, je trouve ça bien. https://t.co/E6qM9ly8ya

— Lucchicama (@QuangThaiNgo1) August 17, 2022

Quand j’étais étudiante ma mère, dame de ménages, pouvait à peine m’aider. J’avais 180e de bourse et un peu prêt l’équivalent en APL. A 500e de loyer je m’achetais une à 2 baguettes max par semaine et un paquet de rillettes de thon lidl. J’avais perdu 15 kg https://t.co/FkGlRHYOdt

— 💭 (@annabalo2) August 18, 2022

Quand j’étais étudiant ? J’ai du arrêter mes études car mes parents ne pouvaient pas me payer les frais de scolarité, la chambre, ni me donner de l’argent pour le nombre de TR, j’ai du arrêter mes études et aller travailler, on appelle ça l’inégalité des chances.

— Divergent (@MishimaSaitama) August 17, 2022

Quand j’étais étudiante, j’ai financé mes études. Avec 400€/mois de bourse & 80€ d’APL… j’ai travaillé pour payer l’essentiel, le superflu n’existait pas.
👉Le revenu étudiant c’est une mesure de justice sociale pour permettre l’accès aux études sup dans de bonnes conditions. https://t.co/G2H5ntMyMX

— Aurélie Biancarelli-Lopes (@aurelielopes13) August 18, 2022

Quand j’étais étudiante, mes parents déjà pas riches étaient en plein divorce. Je vivais dans 9m carré avec une mini bourse qui ne payait même pas le loyer car ça ne prenait pas en compte le jugement du divorce et je suis tombée à 45kg pour 1m73 car j’avais pas de quoi manger😬😬 https://t.co/Tmd1wWwhmO

— Yume Wo Miru 夢 (@Yume__Wo__Miru) August 18, 2022

Getty : capture d’écran Twitter